Les révélations faites par Seymour Hersh, une légende journalistique et vainqueur du Prix Pulitzer, dans son article intitulé, « Comment les Etats-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream », sont accablantes pour les Etats-Unis et la Norvège.
Non seulement, des mobiles pouvant justifiant l’implication de ces deux pays de l’OTAN sont clairement identifiés, mais, il y a également le fait qu’aucun élément permettant de remonter jusqu’aux Russes n’a été trouvé par les multiples enquêtes de la communauté internationale. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, le Kremlin serait activement en train de chercher à remettre sur pied ce projet hautement lucratif.
La principale victime dans cette histoire reste, néanmoins, l’Allemagne, dont l’économie, qui est le moteur de l’Union européenne, a été secouée en fin d’année dernière, et continuera de l’être en 2023, si l’on en croit les prévisions des experts.
Berlin est, donc, en train de payer les pots cassés d’un conflit entre sa prétendue alliée de toujours, Washington, et Moscou, sans broncher bien qu’elle connaisse pertinemment l’identité de son bourreau.
Il semblerait qu’Olaf Scholz (notre photo) préfère, en toute rationalité, payer du gaz norvégien plutôt que russe, même si ce dernier lui procurerait beaucoup plus d’avantages.
Face aux allégations particulièrement graves faites par Hersh, Joe Biden et ses proches (Antony Blinken, Jake Sullivan, et Victoria Nuland) devraient, immédiatement, réagir, à l’image de leur prise de parole publique respective pour annoncer la condamnation du projet Nord Stream, et afficher leur satisfaction quant à l’explosion des pipelines.
Le fait qu’à ce jour, aucun d’entre eux ne se soit encore exprimé pour se défendre n’étonne, en tout cas, pas Olaf Scholz, qui aurait, apparemment, accepté son rôle de dindon de la farce.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)