OMS-AFRIQUE : Le nouveau directeur régional invité à développer la médecine africaine

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Ancien ministre tanzanien de la Santé, Dr Faustine Englebert Ndugulile a été désigné, fin août, à Brazzaville, pour succéder au Dr Matshidiso Moeti comme directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Mais, il ne semble pas vouloir vibrer au même diapason que les Africains dans la mesure où son programme met la médecine africaine à la marge, au contraire de la médecine occidentale dont on observe les limites.

Evoquant la médecine africaine, Dr Faustine Englebert Ndugulile propose de l’intégrer dans les systèmes de santé modernes. Une reconnaissance du bout des lèvres qui ne va pas au-delà de ce discours minimum. Comme un expert occidental qui aurait pu être interrogé sur la question, il se borne à appeler à une meilleure recherche et à une documentation rigoureuse pour garantir la sécurité et l’efficacité de cette médecine. Une phraséologie creuse.

On peut d’ores et déjà dire que l’Afrique est (toujours) mal partie avec ce nouveau responsable qui, visiblement, est prêt à se soumettre au diktat des multinationales pharmaceutiques, qui ont réussi à privatiser l’action de l’OMS.

Pourtant, la médecine africaine a toute sa place en Afrique. Malgré la présence de l’hôpital moderne où se pratique la médecine occidentale, plus 80% de la population se soigne grâce à la médecine africaine. Quel Africain ne dispose-t-il pas d’une petite pharmacie de produits traditionnels dans un coin de l’armoire ? Quel Africain n’a pas pour premier réflexe de penser à la médecine africaine dès le moindre bobo ? On l’a vu, notamment, avec le covid-19, en 2020. Alors que les pays occidentaux collectionnaient des milliers de morts, de façon quotidienne, l’Afrique en a, pratiquement, été épargnée, sauf quelques rares cas dont les conséquences de décès étaient provoquées parfois par plusieurs autres pathologies ou l’absence de masques respiratoires. Pour la première fois, de façon unanime, les Africains s’étaient repliés sur leur médecine avec raison. Du coup, beaucoup ont commencé à s’interroger sur les raisons de sa marginalisation ? D’où la remise en question actuelle, qui renforce l’attitude des Africains de ne pas délaisser la médecine africaine même si en se soignant massivement ches les médecins africains, on le faisait parfois par manque de moyen d’aller à l’hôpital moderne, et non parce qu’on y croyait vraiment. Maintenant, la considération change. Et ce n’est pas la journée du 31 août consacrée à la médecine africaine de la médecine traditionnelle qui nous démentira. L’avenir du continent, est dans le développement de cette médecine.

Les produits anti-covid ont été validés par les ministères de la Santé dans plusieurs pays africains et sont commercialisés dans les pharmacies de façon offieielle. Ces produits sont conçus par des spécialistes africains en biochimie, en sciences pharmaceutiques et autres, qui savent faire des mixages pour proposer de véritables thérapies aux malades.
Parlant du Mpox qui a resurgi depuis quelques semaines, la médecine africaine, là aussi, propose sa solution.



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