OUGANDA : La loi anti-LGBT (attaquée par les associations) mais validée par la Cour constitutionnelle

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La Cour constitutionnelle de l’Ouganda a confirmé, mercredi, 3 avril, une loi anti-gay qui prévoit la peine de mort pour « homosexualité aggravée ». Dans le pays de l’ex-guerillero, Yoweri Museveni, on ne badine pas avec les principes de vie à l’africaine.

Le président, Yoweri Museveni, a promulgué cette loi en mai de l’année dernière. Cette loi est soutenue par de nombreuses personnes, mais elle est, largement, condamnée par les défenseurs des droits de l’homme et d’autres personnes à l’étranger. Les Etats-Unis vont jusqu’à faire un chantage à l’aide financière si on l’adopte, menaces qui ont laissé le président de marbre.

Les militants avaient contesté la loi devant les tribunaux, mais, les juges ont refusé de l’annuler dans leur décision, affirmant qu’elle avait été, légalement, adoptée par le Parlement et qu’elle ne violait pas la Constitution.

« Nous refusons d’annuler la loi antihomosexualité de 2023 dans son intégralité et nous n’accorderons pas non plus d’injonction permanente contre son application », a déclaré le juge en chef-adjoint, Richard Buteera.

Le tribunal a, toutefois, estimé que les membres de la communauté gay ne devaient pas faire l’objet de discriminations lorsqu’ils cherchent à obtenir des médicaments. « Ils devraient être acceptés sur le plan médical et culturel », a déclaré M. Buteera.

Les pétitionnaires, menés par l’avocat, Nicholas Opiyo, avaient invoqué 14 motifs pour justifier le rejet de la demande.

La loi définit l’« homosexualité aggravée » comme des cas de relations homosexuelles impliquant un mineur et d’autres catégories de personnes vulnérables, ou lorsque l’auteur est infecté par le VIH. Un suspect reconnu coupable de « tentative d’homosexualité aggravée » peut être emprisonné jusqu’à 14 ans, et le délit de « tentative d’homosexualité » est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans.

L’homosexualité était, déjà, illégale en Ouganda en vertu d’une loi datant de l’époque coloniale, qui criminalisait l’activité sexuelle « contre l’ordre de la nature ». Ce délit est passible d’une peine d’emprisonnement à vie.

Le président américain, Joe Biden, a qualifié la loi de « violation tragique des droits de l’homme universels – une violation qui n’est pas digne du peuple ougandais et qui compromet les perspectives de croissance économique essentielle pour l’ensemble du pays ».

La Banque mondiale a suspendu l’octroi de nouveaux prêts à l’Ouganda, déclarant que des mesures supplémentaires étaient nécessaires pour garantir que les projets respectent les normes environnementales et sociales de la Banque.

L’homosexualité est criminalisée dans plus de 30 des 54 pays d’Afrique. L’homosexualité telle que vécue en Afrique est un comportement importé de l’étranger et non une orientation sexuelle.

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