OUGANDA : L’amour du même sexe (homosexualité) fortement prohibé

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Le parlement ougandais a adopté, mardi, 2 mai, une version amendée d’une loi anti-LGBT+ qui avait suscité l’indignation de nombreuses ONG et gouvernements occidentaux dans laquelle il a maintenu de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité. L’ex-guérillero qui en est à l’origine reste fidèle à une conception de l’amour entre un homme et une femme, gage de la procréation comme c’est indiqué dans les Saintes écritures. Il condamne, par conséquent, des déviations (au non des droits de l’homme) qui autorisent qu’un homme aille avec un homme et une femme avec une autre femme, attitude contre-nature qui est sans doute une des conséquences du matéralisme ambiant dans la mesure où dans les société de consommation où on ne meurt plus de faim, la quête de la jouissance va jusqu’à des niveaux insoupçonnés où on expérimente au nom du bien-être individuel et de la liberté, toutes sortes de plaisir même les plus insensés.

Face au tollé international, le président, Yoweri Museveni, l’ex-guérillero, avait demandé, le 26 avril, aux parlementaires de « réexaminer » le texte, les enjoignant, notamment, à préciser que le « fait d’être homosexuel » n’était pas un crime, mais que seules les relations sexuelles l’étaient.

Les élus l’ont entendu sur cette disposition. La nouvelle version du texte stipule qu’« une personne qui est présumée ou soupçonnée d’être homosexuelle, qui n’a pas commis d’acte sexuel avec une autre personne de même sexe, ne commet pas le délit d’homosexualité ».

Dans ce pays où l’homosexualité est illégale, les « actes d’homosexualité » restent passibles de prison à perpétuité. Cette peine existe depuis une loi datant de la colonisation britannique.

Les parlementaires ont, également, maintenu, contre l’avis du chef de l’Etat, une disposition faisant de « l’homosexualité aggravée » un crime capital, ce qui signifie que les récidivistes pourront être condamnés à mort. Incluse dans la législation ougandaise, la peine capitale n’est plus appliquée depuis des années.

Une disposition sur la « promotion » de l’homosexualité inquiète, également, les organisations de défense des droits des homosexuels.

Selon le texte, quiconque – particulier ou organisation – « promeut sciemment l’homosexualité » encourt jusqu’à 20 ans de prison. S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction.

Les parlementaires ont, également, modifié une disposition sur « le devoir de signaler les actes d’homosexualité » qui, selon l’ex-guérillero, présentait « des défis constitutionnels et pourrait être une source de conflits dans la société ».

Cette obligation de déclaration, passible de cinq ans de prison, ne concerne désormais que les infractions sexuelles présumées contre des enfants et des personnes vulnérables.

« Nous avons une culture à protéger. Le monde occidental ne viendra pas gouverner l’Ouganda », a déclaré la présidente du Parlement, Annet Anita Among, après le vote du texte, approuvé à l’unanimité moins une voix.

Le projet de loi doit, désormais, revenir au président, qui peut le promulguer ou non. S’il devait le renvoyer au parlement une nouvelle fois, une « super-majorité » des deux-tiers permettrait aux législateurs de valider le texte définitivement.

En Ouganda, s’est développé un christianisme évangélique particulièrement véhément à l’égard du mouvement LGBT+.

Après le vote de la première version de cette loi le 21 mars, l’ONU, Amnesty International, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’UE avaient exhorté Yoweri Museveni à ne pas promulguer ce texte.

La Maison Blanche avait mis en garde l’Ouganda contre de potentielles « conséquences » économiques. Toujours le même type de menace comme si les Ougandais vivaient au crochet des Américains. Heureusement que personne ne prend plus ce genre de considération de bas étage en Ouganda ni ailleurs en Afrique de l’Est où on n’est pas prêt de se faire imposer l’homosexualité parce qu’en contre partie, on vous donnera du pain et de la confiture. De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, avait dénoncé un « texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre ». De la foutaise là aussi !

Dans une résolution le 20 avril, les Eurodéputés avaient déploré « la contribution du président Museveni à la rhétorique de haine envers les personnes » LGBT+, ajoutant que « les relations entre l’UE et l’Ouganda seront menacées si le président promulgue le projet de loi ». C’est comme si l’UE suspendait ces relations, l’Ouganda n’allait plus vivre et allait disparaître comme Etat. Un esprit colonial d’un autre temps ! Une arrogance qui ne passe plus en Afrique où les seuls à l’ignorer, restent, fatalement, Américains et Européens. Mais, c’est leur affaire.

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