De passage à Paris, le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA a reçu, dimanche, 28 août, à Paris, les militants du parti. Une rencontre fraternelle et de remerciements pour le soutien du secrétaire exécutif. Mais une rencontre, aussi, pour témoigner de sa gratitude aux militants et militantes de la diaspora, qui avaient apporté leur aide, et manifesté leur sympathie, lors du décès de la mère du professeur, Maurice Kakou Guikahué, il y a quelques mois. Les rassemblements au PDCI sont toujours joyeux et animés. Les retrouvailles entre camarades toujours des moments inoubliables. La rencontre de dimanche n’a pas échappé à cette règle.

Comme pour montrer que Paris reste, encore, le point de rencontre entre Ivoiriens, on a noté, alors que cette rencontre fut improvisée, la présence de :

– Gnrangbe Kouakou Koudio, maire de Yamoussoukro et vice-président du PDCI-RDA
– Bodi Théodore vice-président du PDCI-RDA
– Seri Bi Guessan Priva, sénateur et vice-président du PDCI-RDA

– Serge Kakou, membre du bureau politique du PDCI-RDA.

Cheville ouvrière du succès de cette rencontre, le comité d’organisation était dirigé par le délégué général du PDCI de Paris-Yvelines, Diomandé Youdé Adama, assisté de Céline Delloh, déléguée générale du PDCI de Paris-Seine et Marne, de Blé Paul, délégué général de la Normandie, et de plusieurs cadres du parti : Aly Karamoko (Paris-Val d’Oise, intérimaire), Gnamien (Paris-Essonne, intérimaire), le doyen, Kouakou Djé, membre du Comité de sages du parti, et Bamba Alassane.
D’entrée de jeu, le sénateur et vice-président, Seri Bi Guessan Priva, a planté le décor de cette rencontre fraternelle. Le panel des vices-présidents accompagnant le secrétaire exécutif en chef a remercié les militants et militantes de la diaspora de France avant de présenter cinq (5) bouteilles de liqueurs aux militants. Ceux-ci ont retourné une bouteille, comme le veut la tradition.

Comme l’a, un jour, affirmé, le président, Laurent Gbagbo : « Partout où Guikahué est, c’est toujours le PDCI. Même quand il mange, c’est PDCI ».
Prenant la parole, à son tour, le secrétaire exécutif en chef, le professeur, Maurice Kakou Guikahué (notre photo), a instruit les militants sur le respect, l’entente et la concorde, qui doivent régner entre eux, avant de leur prodiguer les conseils sur la bonne tenue du parti : « La politique, leur a-t-il dit, c’est comme un cours d’eau. Vous êtes jeunes, n’attaquez pas les anciens. Parce qu’un jour ou l’autre, on va discuter de vous. On se souviendra le moment venu que tel jour, vous aviez fait telle ou telle chose et cela pourra vous desservir. Et on sera recalé. Le président avant de me nommer secrétaire exécutif a d’abord consulté. Les uns disaient que je suis gentil, d’autres un homme à l’écoute. Certains camarades avançaient ma générosité. D’aucuns disaient même qu’à l’hôpital, je sais m’occuper des malades, etc. Bref, chacun disait ce qu’il pensait de moi. En toute liberté. Et le président Bédié a pris bonne note. Et m’a nommé. Donc jeunes, avant d’agir, faites attention. Vous avez l’avenir devant vous. Aujourd’hui, on doit avoir aucune honte, aucun complexe au PDCI. La politique est un cycle. Il y a l’alternance. Au PDCI, faisons bloc autour du président Bédié. Ma position, c’est qu’au prochain congrès, notre candidat soit le président Bédié. C’est lui qui fait l’unanimité. Dernièrement, j’ai rappelé ce souvenir au président Bédié : en 1990, le président Houphouët voulait se retirer. Les militants lui ont dit : Non, tu dois faire un dernier mandat. Le président Houphouët a accepté de faire un dernier mandat. A la demande des militants. Quand j’ai rappelé cela au président Bédié, il a confirmé que c’était vrai et m’a dit Oui, tu as raison de le rappeler. Alors, je l’ai pris au mot et lui ai dit : « Votre tour est arrivé ». Au prochain congrès (en novembre ou décembre 2022, ndlr), on va demander au président Bédié de faire un dernier sacrifice. Je l’ai dit à Yamoussourkro, à Abidjan, à Daloa, à Daoukro, partout. J’ai dit aux militants, vous savez d’où vient notre parti qui a traversé des moments très difficiles. On les a surmontés tous grâce au président Bédié. 2017, 2018, par exemple, on fait le bureau politique, on prend des résolutions et un juge au tribunal casse tout. Ce juge se permet de le faire au Grand PDCI, d’annuler les sages décisions prises par le PDCI. Moralement, c’était une grande humiliation. Qui pouvait même penser qu’un juge serait capable de convoquer le PDCI pour comparaître en Côte d’Ivoire ? Pour contourner cet obstacle, cette humiliation qui s’enchaînait, on a demandé au président Bédié de faire le 6e Congrès. Même à Daoukro. On voulait voir si ce juge là allait encore s’attaquer au parti. Bref, on a souffert. Pourquoi faire souffrir ainsi le PDCI ? Parce que le PDCI est l’âme de la Côte d’Ivoire et tous les Ivoiriens le savent. Si le PDCI disparaît, la Côte d’Ivoire s’écroule. Je voulais vous dire Merci même si, aujourd’hui, on est dans la disette, on va aller dans l’abondance parce que nous sommes des enfants de Dieu. Quand le soleil quitte l’Est, il s’en va se coucher à l’Ouest après être passé sur la tête de tout le monde. Mais, si tu n’es pas patient, tu peux penser qu’il n’est pas passé. Alors, soyez patients. Travaillons. Cependant, comme Houphouët avait coutume de dire, il ne faut pas que le mur soit divisé sinon l’araignée va se faufiler dedans. Si nous savons que nous sommes vraiment en difficulté, c’est le moment de resserrer les rangs. PDCI-RDA, agissons ensemble, comme un seul homme ».

Au PDCI, une rencontre si petite, soit-elle, ne se termine jamais sans les agappes. Les amazones membres des instances, ont préparé plusieurs variétés de mets de Côte d’Ivoire, permettant à tous les participants de les déguster avec appétit, et ce dans un esprit convivial.

Le secrétaire exécutif venait de dire son mot de fin, en lançant un vibrant appel, pour qu’au prochain congrès, le président du PDCI soit le seul candidat du parti. Ce à quoi la salle a répondu par des applaudissements nourris.