Dix jours après l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, six jours après la victoire annoncée du démocrate, Joe Biden, celui qui n’aime jamais être un looser, et qui n’aime pas les loosers, reconnaît, enfin, qu’il y aura une autre administration à la Maison Blanche, le 20 janvier 2021, qui, bien entendu, ne sera plus la sienne.
Mais son ego surdimensionné, ne le pousse, pas encore, à reconnaître, formellement, avoir été battu à plate couture par celui qu’il appelait « Joe l’endormi », maintenant qu’il se rend compte que pour qu’un éternel dormeur le batte, cela veut dire qu’il ne vaut rien lui-même. Du coup, il ne l’appelle plus ainsi. Quel bon débarras pour la terre entière, pour les Etats-Unis, et surtout, pour les Africains-Américains qui peuplent ce grand et beau pays !
“Idéalement, on ne fera pas un confinement. Je ne le ferai pas, cette administration (la mienne) ne fera pas un confinement”, a déclaré le président républicain sortant lors d’une conférence de presse à la Maison blanche consacrée au vaccin contre le COVID-19, sa première apparition en public depuis le scrutin.
“Qui sait ce que sera l’administration (en janvier) ? Le temps nous le dira”, a-t-il cependant ajouté. Ici, il s’agit de l’administration Biden. Autrement dit, son langage commence à évoluer. Il commence à reconnaître, petit à petit, en public que c’en sera fini, bientôt, de ses tweets incendiaires en tant que chef de la Maison Blanche.
En effet, selon les projections de l’institut Edison Research, qui travaille pour les grands réseaux de télévision américains, Joe Biden a remporté l’élection du 3 novembre avec 306 grands électeurs contre 232 à son adversaire républicain.
Contrairement à la tradition entretenue par de nombreux candidats battus, Donald Trump n’a pas appelé son rival pour le féliciter et son équipe de campagne a déposé des recours pour contester la régularité du scrutin dans certains Etats.
Mais, la plupart des experts, y compris dans le camp républicain, s’accordent à dire que ces procédures n’ont guère de chances d’aboutir.
Face à ce rêve d’une réélection qui semble s’envoler, Donald Trump réfléchit avec ses conseillers aux moyens de rester sous les feux de l’actualité, au moins, sur le plan médiatique, sans exclure de se représenter à la présidence en 2024. Mais, 2024 sera une autre affaire car après avoir surpris l’Amérique, y compris, au sein du parti républicain, on ne lui laissera plus la place pour qu’il ait, une nouvelle occasion, pour déstabiliser les équilibres non seulement sur le plan national, mais aussi, du monde.
Et puis, comme lors de ce scrutin, les Services américains ne laisseront plus les espions russes fausser l’élection majeure de leur pays comme en 2016. Car il faut le dire, l’espionnage russe s’est, à nouveau, signalé pendant cette élection, avant d’être très vite contrecarré par le contrespionnage américain. Peut-être est-ce pour cette raison que Trump traîne, encore, à reconnaître sa défaite, espérant avoir une quelconque aide du côté de Moscou qui viendrait brouiller les cartes.