PRESIDENTIELLE AMERICAINE : Nikki Haley candidate à la candidature contre Trump et DeSantis ?

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Dans la course pour l’investiture du Parti républicain, Nikki voudrait être le visage féminin. Elle devrait annoncer sa candidature le 15 février prochain. Son avantage : Sens du marketing politique et son approche Genre, séduisent des électeurs et des médias. Pendant l’administration Trump où elle était ambassadrice auprès des Nations-Unies, elle a accompagné le processus démocratique en RDCongo jusqu’à contraindre le président, Joseph Kabila, qui traînait les pieds, à quitter le pouvoir en 2018 après avoir organisé une élection présidentielle.

Le 20 janvier dernier, elle insistait sur la nécessité de voir émerger une nouvelle génération et, plutôt que de s’engager sur le terrain miné des divergences idéologiques avec ses rivaux potentiels, préférait insister sur le fait qu’ils étaient tous des hommes : « La plupart d’entre eux sont mes amis… Que la meilleure femme gagne », plaisantait-elle sous les rires du public. Elle n’était donc pas un candidat parmi d’autres. Elle incarnait l’avenir et les vieux mâles blancs du GOP (Grand Old Party) n’avaient qu’à bien se tenir.

Nikki Haley a beaucoup pour plaire au regard des critères, qui s’imposent actuellement (sur notre photo, elle avait rendu visite au président Joseph Kabila en octobre 2017 pour lui demander de quitter le pouvoir). Fille d’immigrants indiens, née aux Etats-Unis, elle a été élue gouverneur de Caroline du Sud en 2010. A l’époque, elle était la plus jeune et la première femme gouverneur des Etats-Unis appartenant à une minorité.

En 2016, en pleine campagne présidentielle, elle décrivait, avec beaucoup de courage, Trump comme « tout ce qu’un gouverneur ne veut pas chez un président ». Mais, la politique ayant ses inconnues, elle avait fini par se rallier à lui. L’année suivante, il la nommait ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU. En octobre 2018, le New York Times avait salué « l’une des rares femmes en vue de l’administration Trump ».

Sur le papier, avec, d’un côté, ses positions conservatrices et, de l’autre, son expérience et sa personnalité conforme aux critères sociétaux, on pourrait donc se dire qu’elle possède le profil idéal pour élargir la base électorale des républicains en direction des femmes et des minorités ethniques, marchant ainsi sur les plates-bandes des démocrates. Sur le papier car, dans les faits, l’équation semble plus difficile à résoudre.

Avec Donald Trump, seul candidat déclaré à ce jour et Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, qui apparaît comme son challenger non officiel le plus sérieux, les sondages semblent pour le moment assez peu favorables. Créditée de 3 % à 4 % dans plusieurs enquêtes d’opinion parues fin janvier, Nikki Haley demeure très largement distancée par les deux poids lourds du parti.

Cela dit, les républicains n’en ont pas fini avec l’ancien président qui sait qu’il peut compter sur la base militante du parti, qui aime ses excès.

D’autre part, Trump pourrait émerger comme le « candidat de la paix » du fait de son anti-interventionnisme en opposition à ses concurrents aux positions plutôt bellicistes. En avril 2022, Nikki Haley, sur Fox News, avait reproché à l’administration Biden de ne pas aller assez loin dans son soutien à Volodymyr Zelensky qui, d’après elle, était obligé de « mendier » pour obtenir de l’aide.

Le 6 février dernier, le Washington Post confirmait le constat que le soutien à la guerre s’érodait chez les républicains dont désormais 63 % s’opposaient à « fournir plus de financement et d’armes à l’Ukraine » et 41 % considéraient qu’il fallait mettre un terme rapidement au conflit, y compris si cela impliquait de céder des territoires à la Russie (contre 16 % chez les démocrates).

La question de la guerre pourrait, dans les mois qui viennent, devenir centrale au sein du parti républicain, ce que Trump a parfaitement compris. Du coup, il fanfaronne en affirmant qu’avec lui, la paix serait négociée dans les 24 heures. Sous-entendu qu’il serait le seul à s’entendre avec (son ami) Vladimir Poutine, qui l’avait aidé à éclipser Hillary Clinton que tout le monde voyait gagnante en 2016. Connaissant la relation inexplicable qu’entretiennent ces deux hommes, rien n’est peut-être impossible, alors que les Américains souhaitent la fin de la guerre Russie-Ukraine à cause de ses conséquences dans leur vie de tous les jours.

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