Le chef de l’Etat comorien sortant, Azali Assoumani, a été réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 60,77% des suffrages, selon des résultats annoncés, mardi, 26 mars, soir, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Après le changement de la constitution, fin juillet dernier, il entame, ainsi, son premier mandat de cinq ans avec comme objectif affiché pendant la campagne, faire des Comores un pays émergent dans une dizaine d’années.
Le colonel, Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016, a très, largement, devancé son principal adversaire, Mahamoudou Ahamada, du parti Juwa, qui n’a obtenu que 14,62% des suffrages, selon le décompte du président de la CENI, Djaza Ahmed Mohamed, devant la presse à Moroni. Le président-candidat sortant était, tellement, sûr de faire un bon score qu’il avait annoncé, pendant sa campagne, qu’il gagnerait au premier tour. Ce qui vient de se passer.
Cela dit, les douze candidats de l’opposition ne l’entendent pas de cette oreille. Mahamoudou Ahamada, par exemple, a, immédiatement, « rejeté les résultats », dénonçant « un coup d’état militaire à travers une élection présidentielle ».
Il a appelé « la communauté internationale à ne jamais reconnaître la réélection d’Azali ».
L’investiture ne se fera pas trop attendre, après la proclamation officielle des résultats par la Cour suprême (la Cour constitutionnelle avait été dissoute pour sectarisme de ses membres au lendemain de la présidentielle de 2016 et attend d’être remise sur pied). Il restera, alors, à Azali Assoumani de rassembler le maximum de Comoriens autour de son projet pour lui donner le maximum de chance de succès. C’est à lui de tendre la main à ses adversaires (et pas le contraire) malgré leur grande hostilité actuelle à son égard, ce qu’on peut comprendre.