Hourrah ! Oyé ! Crient, de partout, jusqu’à Marseille, les partisans du nouveau président des Comores, le colonel, Azali Assoumani, qui vient d’arracher la victoire devant le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi, qui bénéficiait de la machine du pouvoir sortant. Les résultats rendus publics, ce vendredi, 15 octobre, par la Commission électorale, sont imparables.
Le colonel est crédité de 79 429 voix des suffrages exprimés, et devance de plus de 2 144 voix, son principal challenger avec 77 285 voix des suffrages exprimés.
En valeur relative, le candidat, Azali Assoumani, est en tête, avec 40,98 % des suffrages, suivi de Mohamed Ali Soilihi, qui recueille 39,87%, et Mouigni Baraka, qui, lui, totalise 19,15 %, soit, 37 116 voix. La participation est de 67,81% au niveau national sur un nombre inscrit de 301 006. Sur 204 113 votants, on comptabilise 118 080 nuls au niveau national sur un suffrage exprimé de 193 830 pour un total de 732 bureaux de votes dont 708 ont pu permettre le vote.
Agé de 57 ans, Azali Assoumani, qui était soutenu par l’ancien président et toujours très populaire, Ahmed Abdallah Sambi (2006-2011), avait, déjà, dirigé les Comores, de 1999 à 2006.
Dans une récente interview accordée au bimensuel, Afrique Education (numéro double 436-437 du 1e au 30 avril 2016), actuellement, en vente, chez les marchands de journaux, celui qui, à cette époque, n’était que simple candidat, déclarait, ceci, à la question de savoir, « pourquoi revenez-vous en première ligne au lieu de vous reposer ? » : Réponse d’Azali Assoumani : « Un adage comorien dit à peu près ceci : ‘On ne peut pas se reposer avec un fardeau sur le dos’. Un lourd fardeau pèse sur la conscience de chaque Comorien qui se respecte par rapport à la situation catastrophique que connaît le pays et par rapport à la précarité de la vie du Comorien au quotidien. Cela a interpellé mon âme et ma conscience sur le rôle que nous devons jouer pour un véritable redressement de ce pays » (fin de citation, page 28).
Le colonel ayant été compris par le peuple, à lui, maintenant, de prendre les clés des Comores pour redonner espoir et dignité à ce pays qui n’aspire qu’à vivre dans la paix et le progrès.