Très fair play, le candidat, Azali Assoumani, a été surpris par la décision de la Cour constitutionnelle qui n’a été comprise que par les partisans du candidat au pouvoir, qui refusent une défaite qui leur tend les bras.
C’est, donc, dans une extrême sérénité qu’il se rendra, mercredi, 11 mai, au vote pour gagner ce 3e tour partiel. Son avance est conséquente : 2.144 voix. Un trésor (car c’en est un dans les circonstances actuelles) qui représente, à lui seul, 34% des 6.305 électeurs appelés à voter. Autrement dit, pour gagner, selon les analystes comoriens du système électoral, il faudra que Mamadou, le candidat du pouvoir, obtienne entre 72% et 80% des suffrages. Tenant compte de la configuration électorale d’Anjouan, un tel écart est, mathématiquement, impossible à atteindre. Sauf s’il y a une fraude massive du côté du candidat du pouvoir.
C’est la raison pour laquelle le candidat Azali Assoumani a exigé une transparence totale au président de la République. Par ailleurs, ses équipes vont sur-renforcer leur surveillance dans les 13 bureaux de vote, de telle sorte qu’il n’y ait aucun créneau pour la tricherie.
Ban Ki-moon avait eu à féliciter le déroulement de cette présidentielle aux Comores, et indirectement, son vainqueur, le candidat, Azali Assoumani. Mais la CENI qui l’avait proclamé vainqueur n’a pas été suivie par cinq des 8 juges de la Cour constitutionnelle qui ont exigé la tenue d’une partielle sous leur contrôle direct (plus de la CENI), mercredi, 11 mai. Cette décision est contestable et a été, vivement, contestée.
Mais, Azali Assoumani est un démocrate dans l’âme. Il l’a acceptée pour préserver la paix et la cohésion des Iles Comores, et n’a pas manqué de remonter le moral de ses troupes en leur garantissant une victoire qui ne leur échappera pas. Très sûr de lui, il a même ajouté qu’il gagnera dans les 6 villages où vont se dérouler ces partielles.
Les Anjouanais doivent, massivement, voter pour lui car il a une haute idée de la fonction de président de la République.