PRESIDENTIELLE CONGO-BRAZZAVILLE : Le Parti socialiste français juge « non crédible » la victoire du dictateur

Date

Le PS a jugé samedi, 26 mars, « non crédible », la victoire du président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso (notre photo le montrant en train de voter le 20 mars 2016), annoncée par « une commission électorale notoirement partiale ». « Notoirement partiale ». Ce n’est pas afriqueeducation.com qui le dit, mais, le parti de François Hollande, chef de l’Etat français.

« Le Parti socialiste dénonce l’absence de transparence de tout le processus électoral. Il dénonce également les coupures de toutes les communications avec l’extérieur du pays imposées pendant la fin de semaine du vote », écrit le secrétaire national à l’International, Maurice Braud, dans un communiqué.

« De même, il condamne l’agression dont ont été victimes les envoyés spéciaux de l’Agence France-Presse et du quotidien Le Monde après leur entretien avec un candidat de l’opposition (Jean Marie Michel Mokoko, ndlr) », ajoute-t-il.

« Depuis des mois, le président congolais a placé son pays sous un régime d’état d’urgence de fait, dont la seule justification a été d’entraver la libre circulation et la libre expression des opposants politiques », accuse le PS.

« Dans de telles conditions, le Parti socialiste juge non crédible le résultat annoncé par une commission électorale notoirement partiale » et « demande instamment aux organisations internationales, particulièrement, à l’Union africaine et à l’Union européenne de se saisir immédiatement de la question afin de prévenir une crise majeure pour la région ».

« Crise majeure pour la région » ? Afriqueeducation.com a, déjà, écrit et réécrit que le dictateur veut (pour sauver son pouvoir qu’il va bientôt perdre) provoquer une crise majeure au Congo. Le Centrafrique qui lui servait de « bouclier » (diplomatique et politique) est en voie de normalisation avec un chef d’Etat démocratiquement élu et accepté par tous les Centrafricains. Sassou est donc nu, face à lui-même. Sans parapluie, sans aucune couverture.

Sassou n’est pas un démocrate. C’est un dictateur qui s’impose à son peuple par la seule force des armes. Il est (re) venu au pouvoir, en 1997, grâce à un sanglant coup d’état militaire qui a fait 40.000 morts. Il ne partira du pouvoir que par une autre épreuve de force (militaire). Après avoir fait couler le sang. Encore le sang. Il le sait. Par les urnes, il n’a aucune chance de gagner une élection dans son pays. Il est très (très très) impopulaire.

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier