Au total, 21 candidatures ont étaient retenues pour la présidentielle de décembre prochain et 15 355 candidatures aux législatives nationales après inscription de nouvelles candidatures ordonnées par la Cour constitutionnelle. On pourrait se diriger vers un « Tous contre Shadary », le candidat de Joseph Kabila, dont ne veut pas l’opposition, qui court le risque de se présenter à cette élection en rangs dispersés.
Avec cette publication, la candidature de l’opposant et ancien vice-président, Jean-Pierre Bemba, mais aussi, celle de Moïse Katumbi sont, définitivement, exclues pour la présidentielle. La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a rejeté la candidature de M. Bemba en prenant prétexte de sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) pour subordination des témoins, tandis que Moïse Katumbi a été empêché de rentrer au pays pour déposer sa candidature.
Parmi les têtes d’affiche de l’opposition retenue par la CENI, on y trouve, donc, Félix Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et Vital Kamerhe de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Les deux sont, donc, les principales figures de l’opposition présentes sur la liste définitive de 21 candidats pour la présidentielle du 23 décembre prochain (notre photo).
En l’absence de Jean-Pierre Bemba, ces deux grandes figures de l’opposition vont devoir faire face au candidat du Front commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary, nommé, récemment, par le président sortant, Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a expiré depuis la fin de l’année 2016. Des rumeurs avancent que Kabila a proposé Shadary pour le faire gagner et pouvoir revenir au pouvoir dans cinq ans comme un certain Vladimir Poutine en Russie.
Principal défi actuel pour l’opposition, la CENI ayant, déjà, fait la moitié du travail en excluant les poids lourds, Bemba et Katumbi : trouver un candidat qui serait soit Tshisekedi soit Kamerhe pour avoir une chance sérieuse de gagner car la présidentielle se fera à un seul tour.