Le poste laissé par l’ancien président, Béji Caïd Essebsi, connaît un grand succès au regard du nombre de prétendants à sa succession. 98 dossiers de candidatures ont été déposés auprès de l’Instance chargée des élections (ISIE), ce qui est un record en Afrique. Le premier tour du scrutin aura lieu en date du 15 septembre prochain.
Deux figures de la vie politique -le premier ministre Youssef Chahed et le président par intérim du parlement Abdelfattah Mourou- , ont déposé leur dossier au dernier jour des inscriptions, entourés par plusieurs dizaines de leurs partisans. Youssef Chahed a affirmé à la presse qu’il ne prévoyait pas de démissionner de son poste. «Celui qui veut ma démission veut le report des élections et ma démission veut dire la démission du gouvernement», a-t-il souligné.
Abdelfattah Mourou était, de son côté, accompagné de Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, ainsi que, par d’autres responsables de cette formation. Agé de 71 ans, Abdelfattah Mourou remplace, temporairement, le président du parlement, Mohamed Ennaceur, devenu chef d’Etat par intérim, après le décès le 25 juillet du président Béji Caïd Essebsi.
Le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, 69 ans, a, lui, déposé sa candidature, mercredi, 7 août, après avoir présenté sa démission du gouvernement et pourrait se révéler un rival sérieux face au premier ministre. Le président, Caïd Essebsi, l’avait fait venir à son chevet, plusieurs fois, peu avant son décès, le plaçant ainsi parmi ses dauphins potentiels. L’homme d’affaires controversé et magnat des médias, Nabil Karoui, récemment, inculpé pour blanchiment d’argent, est, aussi, candidat à la présidentielle et pourrait, lui aussi, être un adversaire de taille.
Le 31 août, l’ISIE dévoilera la liste définitive des candidats retenus et la campagne électorale débutera alors du 2 au 13 septembre.