Une enquête d’opinion Elabe publiée, mercredi, 12 janvier, par BFMTV, L’Express et SFR, n’a pas fait que des heureux. Le premier perdant reste Emmanuel Macron, en baisse : le chef de l’Etat voit Valérie Pécresse et Marine Le Pen grignoter son avance. Crédité de 22 % d’intentions de vote, le jeune président (pas encore candidat, on ne sait même plus s’il va l’être), voit ses concurrentes LR et RN atteindre les 17 %. En cas de second tour, le sondage place Valérie Pécresse à 50 %, soit, dos à dos avec Emmanuel Macron qui, pourtant, bénéficie des moyens de l’Etat pour faire campagne, hormis le fait qu’il est accusé de fausser les sondages pour conserver son avantage alors qu’il est très très impopulaire dans le pays.
Ce sondage réalisé auprès de 1.500 personnes, confirme une certaine tendance : Emmanuel Macron semble avoir atteint son plafond. Faut-il y voir une conséquence directe de sa charge à l’encontre des non-vaccinés dans Le Parisien ? Toujours est-il que Macron, bien que très impopulaire en France à cause de son arrogance et de sa politique faite pour les très (très) riches au détriment de la très grande majorité, avait jusque-là conservé l’avantage sur ses concurrents. Sa stratégie du tout-sanitaire a, réussi, à radicaliser sa base électorale âgée, ce qui est tout bénéfique pour Valérie Pécresse. Le tandem Pécresse-Ciotti semble d’ailleurs surfer sur une telle dynamique en ratissant une partie de l’électorat centriste et une part de la droite (sur notre photo Macron dans tous ses états d’inquiétude).
Marine Le Pen enchaîne les déplacements pour maintenir mobilisée sa base électorale, comme si la candidate du RN avait tiré les leçons de ses précédents échecs. Elle reste persuadée qu’Eric Zemmour va s’essouffler : « Il finira sous les 10 % », prédit-elle.
Le meilleur enseignement de ce sondage est que, pour la deuxième fois, depuis son élection comme candidate LR, Valérie Pécresse bat Macron au second tour ou fait jeu égal avec lui, ce qui est la même chose. Cette situation est de nature à créer les doutes dans le camp présidentiel où un certain Edouard Philippe reste plus que jamais en embuscade au cas où le candidat naturel de la majorité présidentielle refuserait d’aller à l’abattoir.