Dans un bref communiqué, le département d’Etat a « félicité le Cap-Vert pour des élections législatives réussies, le 20 mars, qui ont été, une fois encore, libres et équitables ».
« Les élections et le transfert du pouvoir dans le calme renforcent la stature du Cap-Vert comme un modèle de démocratie en Afrique », a loué le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, à propos de cet archipel d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie portugaise, qui a de bonnes relations avec les Etats-Unis. Washington a « félicité » le Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral), conduit par l’ex-maire de Praia, Ulisses Correia e Silva, qui a gagné avec plus de 53% des voix devant le Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, membre de l’Internationale socialiste), au pouvoir depuis 2001, dont la dirigeante, Janira Hopffer Almada, a reconnu sa défaite.
En revanche, pour le Niger et la présidentielle du 20 mars, le département d’Etat (John Kerry, le secrétaire d’Etat sur notre photo) s’est dit « déçu que les différences entre certains partis sur la conduite de l’élection n’aient pas été réglées à l’avance ».
« Les Etats-Unis appellent toutes les parties prenantes à résoudre leurs différends de manière pacifique, par le dialogue et la voie juridique », a plaidé M. Toner, exhortant « le gouvernement et le peuple du Niger à continuer d’unifier le pays et à renforcer les institutions démocratiques ».
Le chef d’Etat nigérien sortant, Mahamadou Issoufou, 64 ans, a été réélu avec 92,49% des voix, lors du second tour de la présidentielle de dimanche, un scrutin boycotté par l’opposition qui a appelé à la « résistance citoyenne ».
En octobre dernier, le Niger et les Etats-Unis avaient signé un accord militaire pour la « lutte contre le terrorisme » au Sahel et Washington dispose, dans ce pays, d’une base militaire d’où il fait décoller des drones pour fournir du renseignement aux forces françaises engagées au Mali voisin.
Au Congo-Brazzaville, c’est la déception totale. Sassou n’a, jamais, été crédible aux yeux de Washington. Mais, avec ce hold up qu’il tente de réaliser, Washington ne le considère plus comme un président à ses yeux.