«Non aux lobbies LGBT ! Non à l’idéologie du genre ! », tonnait Giorgia Meloni, en 2002, lors de la campagne des législatives. Promesse tenue avec ce retrait de l’écriture inclusive des programmes scolaires.
Le 21 mars dernier, le ministère de l’Instruction et du Mérite diffusait une note à destination des chefs d’établissement et directeurs d’école leur enjoignant de bannir l’usage de l’écriture inclusive dans leur communication. Une précision qui vise la forme italienne de cette écriture « parfois constatée » dans les documents officiels de certains établissements en proie à un militantisme progressiste qui tente de s’imposer.
C’est quoi l’écriture inclusive ? C’est un « ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes ». L’exemple le plus connu est l’utilisation de l’expression « droit de l’homme ». L’écriture inclusive recommande plutôt le mot « humain ». C’est ainsi que certains mots sont considérés comme neutres dans la langue française à l’instar de « membre », « partenaire », « bénéficiaire », « titulaire », etc. Bref, l’écriture inclusive regroupe un ensemble de règles grammaticales visant à éliminer toutes les formes de discrimination du genre dans la langue française.

Ce sont les féministes qui, dès les années 70, ont commencé à poser ce problème. Cette revendication a donné lieu, dans les années 80, à la proposition d’une féminisation des métiers par l’Académie française. Quand Lionel Jospin est devenu ministre d’Etat chargé de l’Education nationale en 1988, une reforme de l’orthographe française a été initiée, l’année suivante, dans le but de rendre la langue française accessible à tous car on la disait élitiste. Cette réforme a permis une féminisation des mots : on dit, maintenant, facilement, cheffe, autrice, première ministre, ambassadrice, etc…
En Italie, par contre, Giorgia Meloni (notre photo) voit les choses différemment. A preuve, elle a mis un coup d’arrêt à l’écriture inclusive qu’elle considère comme une dérive. Elle a exigé et obtenu qu’on l’appelle Madame le président du Conseil et non Madame la présidente du Conseil. De même, on dira Madame l’ambassadeur et non Madame l’ambassadrice comme l’exigent les féministes.
Parlant de l’écriture inclusive, l’italien a vu émerger, dans certains cercles, l’usage de symboles censés neutraliser le genre grammatical des mots en remplaçant les traditionnels « -a » et « -o » par des signes typographiques comme l’astérisque (*) ou, à partir de 2015, le très branché « schwa » (ə). Problème : ces pratiques nuisent à la lisibilité et à l’accessibilité des textes, estime le ministère, qui appelle désormais à les proscrire. S’appuyant sur différentes recommandations de l’Accademia della Crusca, la plus ancienne institution de conservation de la langue italienne, le ministre, Giuseppe Valditara, rappelle que ces formulations ne sont « pas grammaticalement correctes » et qu’il convient de s’en tenir aux « structures codifiées » et à « l’orthographe traditionnelle italienne ».
Profitons pour indiquer, aussi, l’influence de plus en plus grande des LGBT dans l’éducation scolaire. En France, par exemple, à partir de la rentrée prochaine, l’éducation sexuelle sera inscrite dans les programmes scolaires, et ce progressivement. On va, donc, apprendre, très officiellement, l’homosexualité à des petits élèves dont l’esprit demande à être formaté par de véritables fondamentaux de la vie et non par des déviances lobbyistes. Ministre d’Etat chargée de l’Education nationale, Elisabeth Borne va appliquer cette réforme sans état d’âme même si elle fut concoctée avant la dissolution de juin 2024 par son prédécesseur et ancien ministre de l’Education, Gabriel Attal, dont l’homosexualité est publique.

Plus grave, certaines organisations des Nations-Unies vont, elles aussi, dans ce sens. De plus en plus, dans le cadre de sa coopération en Afrique, l’UNESCO intègre des programmes qui favorisent cette inclusion de telle sorte que, tôt ou tard, il risque d’avoir une levée de bouclier dans les Etats (la majorité en Afrique) où l’homosexualité (qu’on englobe sous l’expression savante de l’éducation sexuelle) est tout simplement considérée comme une abomination pour ne pas utiliser les termes qui choqueraient.