L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, est arrivé, jeudi, 2 août, à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) de Kinshasa pour déposer sa candidature à la prochaine présidentielle. Une certitude : l’élection présidentielle sera ouverte, la candidature du président sortant, Joseph Kabila, étant exclue du processus.
Jean-Pierre Bemba est revenu mercredi, 1er août, en RDCongo, une semaine avant la date-butoir pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre et qui doit organiser le départ du président Joseph Kabila.
Il vient de passer dix ans dans les prisons de la Cour pénale internationale (CPI). Condamné en juin 2016 à une peine de 18 ans pour des exactions de sa milice en Centrafrique en 2002-2003, il a été acquitté en juin dernier.
« Enfin, nous allons avoir du travail avec Bemba », « le taux du dollar va baisser »: salué par une foule immense, le retour au pays de Jean-Pierre Bemba a suscité joie et ferveur dans son fief de Kinshasa.
Grand pays d’Afrique centrale, riche en ressources naturelles et minières, la RDCongo connaît de nombreux problèmes sociaux. La majorité de ses 70 à 80 millions d’habitants vivent avec quelques dollars par jour.
« Bemba arrache lui cette barbe blanche », chantait la foule, en référence à la barbe que le président Kabila porte depuis deux ans.
M. Bemba a fait une longue escale au siège de son parti avec son épouse, Pierrette, d’où ils ont salué la foule du haut d’une fenêtre.
« Vous étiez des milliers à m’avoir réservé un accueil chaleureux », a-t-il twitté en reproduisant la photo depuis la fenêtre qui montre bien plus que quelques milliers de personnes.
« Merci de tout cœur pour vos encouragements ! Sachez que mon engagement pour le redressement de mon pays, la République Démocratique du Congo reste inchangé », a ajouté le sénateur.
C’est la raison pour laquelle il a couru droit à la CENI, dès le lendemain de son arrivée, pour se donner du temps au cas où on lui répondait que son dossier est incomplet.
Et si Bemba passait de la CPI à la présidence congolaise comme un certain Nelson Mandela en Afrique du Sud ? Avec le colosse Bemba, finalement, rien n’est impossible.