La Somalie fait face à un risque important de famine en raison de l’une des pires sécheresses vécues depuis des décennies, a averti, mercredi, 5 juin, le secrétaire général-adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. Cela dit, il faudra, nécessairement, que les grands donateurs de l’aide humanitaire (Nations-Unies, Union européenne, Etats-Unis, etc.) deviennent plus regardants sur le caractère « Business » de certaines ONG dont la priorité est d’abord de se sucrer sur le dos des nécessiteux à secourir.
« Les prévisions pour la saison des pluies en Somalie (entre avril et juin) vont se traduire par l’une des pires sécheresses survenues au cours des 35 dernières années », souligne le responsable dans un communiqué.
L’ONU a débloqué en urgence 45 millions de dollars pour aider la population, notamment, en eau et en nourriture en Somalie, mais aussi, dans certaines régions de l’Ethiopie et du Kenya. Sur cette somme, environ, 30 millions de dollars sont destinés à la Somalie, où 2,2 millions de personnes risquent la famine d’ici à septembre.
Environ 3,2 millions de personnes supplémentaires risquent d’avoir des difficultés à s’approvisionner en nourriture sur la même période.
La sécheresse en Somalie s’est développée plus vite que ce qui avait été constaté au cours de la dernière décennie, précise Mark Lowcock dans son communiqué.
Déjà, entre octobre et décembre, les pluies avaient été moindres que par le passé.
« Les communautés déjà touchées par les sécheresses passées sont de nouveau confrontées à la faim et à la pénurie d’eau, accentuant leur vulnérabilité aux maladies mortelles contagieuses », précise le responsable de l’ONU.
« Les agences humanitaires en Somalie sont déjà dépassées et subissent un sérieux manque de financement », déplore-t-il.
L’ONU a besoin d’1,09 milliard de dollars, cette année, pour l’aide à apporter à la Somalie, mais seulement, 22% de cette somme ont été obtenus.
La Somalie a, déjà, connu deux famines meurtrières en 1992 et 2011 pour cause de sécheresses, exacerbées par le conflit secouant le pays.
Cela dit, il est intéressant de savoir comment est, précisément, utilisée cette aide alors qu’on parle de plus en plus de business des ONG dans l’humanitaire. Il y a, souvent, une grande marge entre les sommes mises à la disposition des ONG et ce qui va, de manière effective dans la résolution du problème. A côté, il y a les scandaleux salaires des cadres de ces ONG, leurs notes de frais exorbitants, les billets d’avion, frais d’hôtel et autres véhicules 4×4 pour circuler confortablement, etc. Bref, on a l’impression que, de nos jours, les ONG, dans leur majorité, souhaitent la survenue des catastrophes de par le monde, pour y être dépêchées. Souvent, elles arrivent avec leur propre feuille de route.
Dans les pays en crise, on commence à prendre cette situation en considération en refusant de laisser entre les mains des organes étrangers (quand on en a la possibilité), la gestion des catastrophes. Dans la zone du Nord et du Sud-Ouest du Cameroun, par exemple, le ministère de l’Administration territoriale a refusé l’application de l’agenda des ONG extérieures. Le Cameroun a créé une structure de distribution de l’aide à apporter aux populations nécessiteuses de cette partie du pays. Toutes les aides venant de l’intérieur du Cameroun et de l’étranger, sont centralisées par cette structure qui en assure la gestion au niveau de la répartition. Les ONG étrangères venues secourir les Camerounais du Nord et du Sud-Ouest, vont travailler sous la supervision de cette instance camerounaise qui est l’émanation du ministère camerounais de l’Administration territoriale.
C’est à prendre ou à laisser, ce qui n’est pas le cas en Centrafrique (notre photo), ni en RDCongo, deux pays considérés comme un petit paradis pour les ONG véreuses dont la multiplication des mauvaises pratiques devient une grande préoccupation pour tous.