Le Fonds monétaire international (FMI) révèle que l’administration de Macky Sall a dissimulé, environ, 7 milliards de dollars de dette entre 2019 et 2024, confirmant, ainsi, les conclusions de la Cour des comptes. Cette trouvaille de la Cour des comptes avait fait bondir le taux d’endettement du Sénégal à 106% du PIB alors qu’en quittant le pouvoir, Macky Sall l’avait maquillé pour qu’il soit aux alentours de 70%. Cette fâcheuse réalité a entraîné l’abaissement de la note souveraine du Sénégal de B+ à B, autrement dit, le Sénégal va s’endetter sur le marché financier à des taux plus élevés compte tenu du risque encouru par les prêteurs. L’insincérité des comptes de Macky Sall fait penser à un pouvoir de délinquants financiers qui se sucraient sur le dos du peuple sénégalais car si Macky Sall avait réussi à obtenir un troisième mandat comme il l’avait souhaité, le Sénégal aurait continué dans ce mensonge qui n’aurait profité qu’au président en place et à son équipe de détourneurs de fonds publics. Macky Sall et ceux qui ont travaillé pour occulter cette situation, vont répondre de leurs actes, affirment les nouvelles autorités sénégalaises qui, du coup, voient leurs ambitions de transformation du Sénégal limitées. On attend avec impatience les explications que Macky Sall et ses collaborateurs du moment donneront pour se défendre.

Dans un rapport publié en février 2025, le FMI met en lumière des pratiques de gestion financière douteuses au Sénégal, affirmant qu’une dette d’un montant considérable a été « cachée » par les anciennes autorités, en l’occurrence, l’administration de Macky Sall (sur notre photo, il a un regard fuyant d’un malfaiteur qui ne s’assume pas). Eddy Gemayel, à la tête de la délégation du FMI, souligne que cette sous-estimation de la dette a été une décision délibérée, permettant à l’administration sortante de s’endetter davantage tout en présentant une image plus favorable aux marchés financiers. Il s’agit d’un gros scandale qui permettra aux enquêteurs d’aller en profondeur pour identifier l’utilisation de ces fonds, qui sont énormes : 7 milliards de dollars de 2019 à 2024. Combien de milliards ont-ils été détournés ? Combien ont-ils sombré dans des surfacturations ? Combien ont-ils finalement été destinés là où ils étaient prévus ?

Selon les estimations du FMI, la dette publique, déclarée à plus de 70 % du PIB, aurait en réalité approché les 100 % du PIB, créant ainsi un décalage alarmant dans la gestion des finances publiques. En réalité, la Cour des comptes a déclaré que la dette publique se situait, réellement, à 106% du PIB. Cette situation a conduit à la suspension d’un programme de prêt du FMI d’un montant de 1,8 milliard d’euros, suite à des révélations d’erreurs dans les chiffres officiels des finances publiques. Voilà comment le programme de campagne du nouveau président, Bassirou Diomaye Fay, va être amputé d’une somme de près de 2 milliards de dollars, à cause des détournements massifs que Macky Sall et son équipe ont occultés, pensant, qu’on ne les découvrira jamais. Et pour sa sécurité, Macky Sall est parti se réfugier au Maroc où la justice sera peu encline à l’extrader au Sénégal pour qu’il réponde auprès de la justice de ses actes de brigandage. S’il n’avait rien à se reprocher, Macky Sall se retrouverait en France où la justice, indépendante, n’aurait pas hésité à le mettre à la disposition de la justice sénégalaise. Mais pour le pouvoir de Diomaye Faye et Ousmane Sonsko, le combat visant à extrader Macky Sall au Sénégal ne fait que commencer.

Le nouveau pouvoir sénégalais, en place depuis un an, doit, désormais, identifier les mécanismes ayant permis cette dissimulation et mettre en place des mesures correctives, telles que la création d’un compte unique pour le trésor public. Et rénogocier un nouvel appui financier auprès du FMI pour lui permettre de travailler tout en menant des enquêtes visant à sanctionner les coupables.