Le chef de l’Etat a évoqué « des consultations inclusives sur des questions exclusivement d’intérêt national » dans le cadre de l’appel au dialogue national qu’il a, récemment, lancé, selon le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres, mercredi soir.
Il compte ouvrir, le 28 mai, ce dialogue, « en recevant les acteurs de la classe politique, ceux de la société civile, du secteur privé, des organisations de travailleurs, les autorités religieuses et coutumières ». Le contenu exact des concertations n’a pas été précisé.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS), la principale formation de l’opposition qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012, n’a pas encore été, officiellement, saisi de ces concertations et attend d’être édifié, notamment, sur leur contenu pour prendre une décision, a déclaré, jeudi, 19 mai, son porte-parole Babacar Gaye.
L’opposition reproche au président Sall de ne pas dialoguer avec elle depuis son arrivée au pouvoir.
Ce dialogue national est annoncé, deux mois, après le référendum constitutionnel du 20 mars, dont l’un des principaux points visait une réduction immédiate du mandat présidentiel de sept à cinq ans, conformément, à une promesse électorale du président Sall, élu en mars 2012. Le oui l’avait emporté avec plus de 62% des voix.
Mais, sur avis du Conseil constitutionnel qu’il avait saisi, M. Sall a renoncé à appliquer, immédiatement, cette réduction au mandat en cours, s’attirant des critiques de l’opposition et d’organisations de la société civile qui l’ont accusé d’avoir manqué à sa parole.
La révision constitutionnelle proposée par le dirigeant sénégalais comportait, outre, la réduction du mandat présidentiel, quatorze autres points dont le renforcement des droits des citoyens et de l’opposition, ainsi que, des pouvoirs législatif et judiciaire.
Avec AFP