On appelle cela de l’ambition pour son pays. Pour avoir le plus grand port du continent, le président, Macky Sall, est parti chercher ses partenaires de Dubaï Ports World que le président, Abdoulaye Wade, avait appelé à la place du Français, Vincent Bolloré, pour s’occuper de son port futuriste de Ndayane. L’accord de 2 milliards de dollars (1.000 milliards de F CFA) pour leur permettre d’assurer les investissements nécessaires, a été conclu au cours d’une réunion tenue, vendredi, 7 février, dans les Emirats Arabes Unis, où le chef de l’Etat, Macky Sall, a été reçu par son altesse, Sheikh, Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, prince héritier et ministre de la Défense d’Abu Dhabi, au Palais royal Qasr Al Watan. Puis, c’est avec le sultan, Ahmed Bin Sulayem, président directeur général de la société DP World, que le président sénégalais a signé l’accord portant construction du futur port de Ndayane, avec un plan d’investissement de l’ordre de 1000 milliards de F CFA (notre photo).
Ce futur port va s’étendre sur 600 hectares et aura un tirant-d’eau de 18 mètres de profondeur, au bas mot. L’ambition du chef de l’Etat sénégalais est, donc, de faire partie du trio de tête des grands ports d’Afrique noire avec le Port en eau profonde de Lomé et celui de Kribi au Cameroun, qui culminent à 16 mètres de profondeur. Actuellement, ils sont les seuls à recevoir des tankers de plus de 400.000 tonnes sur toute la côte ouest et centrale africaine.
Ndayane pourra, aussi, recevoir des Post-Panamax, des porte-conteneurs géants qui pourront accoster avec un chargement de 10.000 conteneurs.
Ndayane offrira, également, une opportunité de connexion à la Zone économique spéciale intégrée, et bénéficiera de la proximité de l’une des plus grandes plateformes aéroportuaires d’Afrique de l’Ouest, l’aéroport Blaise Diagne, qui tend à supplanter Léopold Sédar Senghor de Dakar.
Macky Sall veut faire du Sénégal un pays rapidement émergent, d’où l’accent mis sur de très grosses infrastructures de transport.