Les 18 présidents et 5 premiers ministres et le vice-président du Nigeria (notre photo), qui ont fait le déplacement de Lomé, sont, totalement, satisfaits. Pleinement contents d’avoir réussi à mettre en forme une ambition collective, celle de la mise en oeuvre de la nouvelle économie bleue. Ils se félicitent, sincèrement, d’avoir adopté une Charte, c’est-à-dire, une sorte de feuille de route contraignante, qui va leur permettre d’avoir un cadre de travail pour coopérer entre les Etats, sanctionner et réprimer les pirates, trafiquants de drogue, d’armes et d’êtres humains, et toutes les personnes qui contreviennent aux dispositions de ladite Charte.
Incontestablement, c’est un bond en avant qui consacre la réglementation dans ce secteur où chacun, jusqu’à ce jour, fait ce qu’il veut, ce qu’il peut, sans tenir compte d’un minimum de règle de vie commune. Avant, c’était le chacun pour soi. Avec cette Charte, ce sera le chacun pour tous.
Le président togolais Faure Gnassingbé et son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, ont le droit de savourer cette victoire qui n’allait pas de soi. Entre les réticences des uns et quelques coups bas des autres dont certains ont dû être neutralisés, lors du huis clos, du 15 octobre, grâce à la vigilance du président de la séance, le Tchadien, Idriss Déby Itno, rien ne fut facile pour Faure Gnassingbé et son ministre des Affaires étrangères. Ils se sont engagés à fond depuis 2 ans pour parvenir à ce résultat. Au final, personne ne cache que c’est un succès éclatant.
Le document adopté va s’intégrer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050 (adoptée en 2012), et se veut le prolongement des réflexions commencées au Cameroun, en juillet 2013 et aux Seychelles en février 2015.
Avec l’adoption de cette Charte, et la manière dont elle a créé l’enthousiasme des peuples africains, le Togo se positionne, à nouveau, comme un grand de la diplomatie africaine.