Pire, le Centrafrique risque de plonger, à nouveau, dans un conflit militaire interne certain. Et pour cause, le président-sortant, Faustin Archange Touadéra, voulant un passage en force face à des candidats qu'il estime pouvoir battre facilement, il a manoeuvré au niveau de la Cour constitutionnelle pour que la candidature de l'ancien président, François Bozizé, soit invalidée. La seule candidature qui lui faisait peur. Touadéra est donc mauvais joueur. Car François Bozizé était très capable de le battre, sur terrain vert, si sa candidature avait été validée. Nul ne sait si Touadéra a eu ce mauvais conseil de la part de ses amis russes qui s'occupent de sa sécurité rapprochée. Mais, toujours est-il que Bozizé qui s'y connaît en matière de rébellion, s'active pour faire rendre à Touadéra, la monnaie de sa pièce. Bozizé n'est pas seul dans ce défi. Il est soutenu par les Français, mais aussi, par leur agent local, à savoir, le président tchadien, Idriss Déby Itno (qui fut à l'origine de l'éviction de Bozizé du pouvoir en 2013). C'est dire que les temps ont changé et que Faustin Archange Touadéra est d'une nullité incroyable pour se retrouver dans une telle situation aujourd'hui. Sa place, visiblement, n'est pas à la tête de l'Etat, mais, dans un amphithéâtre de l'Université de Bangui.