BURUNDI : 115.000 abandons scolaires en un an, Record absolu !

Date

Il faut être Pierre Nkurunziza, c’est-à-dire, un individu qui ne se préoccupe que de son pouvoir, pour ne pas s’émouvoir, de cette hausse catastrophique des abandons scolaires : 115.193 personnes pour la période allant de septembre 2015 à avril 2016.

« Les cas d’abandons scolaires prennent une allure très inquiétante au Burundi : pour la période allant de septembre 2015 à avril 2016 (1er et 2ème trimestres de l’année scolaire 2015-2016), nous comptons 115.193 cas d’abandons scolaires sur tout le territoire burundais », a, en effet, remarqué Jacques Nshimirimana, président de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (FENADEB).

Parmi les causes extrascolaires de ces abandons, la FENADEB a relevé le climat de guerre civile qui prévaut dans le pays et qui n’encourage pas les parents à envoyer leurs enfants à l’école, la fuite vers l’étranger de plusieurs parents avec leurs enfants, la pauvreté accrue par la suppression des coopérations extérieures du fait de l’entêtement de Nkurunziza à terminer son troisième mandat auquel il n’avait pas droit : « Ce rythme d’abandons scolaires est l’une des conséquences des sanctions que la communauté internationale a prises contre le gouvernement burundais depuis que le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, a brigué un troisième mandat sans le consensus de toutes les parties concernées par les dernières élections de 2015 », note, avec objectivité, le président de la Fenadeb.

Malheureusement, continue-t-il, le constat est que ces sanctions frappent plus les enfants que le gouvernement.

Le Burundi atteint une situation qui pousse à se demander pour qui travaille le gouvernement. Car si c’était pour le bien-être des populations (dont des enfants), la situation actuelle l’aurait, déjà, contraint à changer de fusil d’épaule. Mais, comme on vient de le voir avec l’échec des pourparlers d’Arusha organisés, il y a quelques jours, par l’ancien président, Benjamin Mkapa, échec provoqué par l’intransigeance des partisans du pouvoir, Nkurunziza lutte pour garder son pouvoir pour le pouvoir et non pour changer le destin de son peuple. Pour assouvir cette jouissance, il est prêt à tout, quitte à détruire ce qu’il avait, patiemment, construit pendant ses deux précédents mandats. Déplorable !

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier