CAF : Ahmad Ahmad passe entre les mailles des filets judiciaires

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Ahmad Ahmad peut bomber le torse. Actuellement, tout lui réussit. Il a évité la correctionnelle avec la décision du TAS (Tribunal arbitral du sport) qui était favorable à la CAF (Confédération africaine de football) dans l’Affaire qui l’opposait à la Fédération comorienne de football. Si le TAS avait disqualifié le Cameroun pour Egypte 2019, c’eût été un cataclysme sérieux avec des conséquences incalculables aussi bien pour l’avenir d’Ahmad Ahmad que pour celui du football africain. On allait crier au désordre et à l’incompétence du Malgache. Mais, la décision du TAS lui a redonné le sommeil. Tout comme il a dû bien dormir cette nuit, après avoir passé dix heures à être interrogé par les enquêteurs de la police française pour une affaire de corruption ou supposée comme telle, dans le cadre d’un marché enlevé à l’Allemande Puma et attribué à un sous-traitant de la société Adidas, pour un coût plus élevé. Les enquêteurs ont estimé que ce n’était pas très logique et que ce marché pouvait faire l’objet de pots de vin. Mais, Ahmad Ahmad est sorti libre de ses mouvements. Il n’a plus qu’à se concentrer à la réussite de sa première CAN (Coupe d’Afrique des nations), qui aura lieu en Egypte du 21 juin au 19 juillet.

L’Office anti-corruption de la police judiciaire (OCLCIFF) n’a pas demandé l’inculpation du patron du football africain. En effet, Ahmad Ahmad avait été interpellé dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille le 28 mai, notamment, pour association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux, selon le procureur Xavier Tarabeux.

Ahmad Ahmad avait été interpellé à Paris, où il était venu pour le Congrès électif de la FIFA (Fédération internationale de football association), mercredi, 5 juin, juste avant le coup d’envoi du Mondial féminin, vendredi, 7 juin, au Parc des Princes à Paris. Trois pays africains, le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Cameroun, représenteront le continent africain à ce Mondial féminin.

L’enquête porte sur la rupture par la CAF, peu après sa signature en décembre 2017, d’un contrat avec Puma pour la fourniture d’équipements destinés, notamment, à habiller les 580 volontaires du Championnat d’Afrique des nations 2018, épreuve réservée aux joueurs africains évoluant sur le continent.

La CAF aurait rompu ce contrat au profit d’une autre société basée en France fournissant elle du matériel Adidas, et ce pour un montant supérieur au contrat initial. Cette petite entreprise a son siège à La Seyne-sur-Mer, dans le Var, ce qui explique la saisie de la juridiction marseillaise.

Dans cette affaire révélée, jeudi, 6 juin, Puma, après cette rupture présumée du contrat de façon unilatérale, « a demandé une compensation de 100.000 dollars, mais la CAF n’a pas payé la somme », selon Amr Fahmy, l’ex-secrétaire général de la CAF, démis, en avril, de ses fonctions par Ahmad Ahmad. Les deux hommes entretiennent, depuis lors, des relations volcaniques.

Jeudi, la FIFA s’était contentée d’indiquer que le N°1 du foot africain était « interrogé par les autorités françaises » et avait indiqué prendre « note des événements présumés ». La Fédération demandait « aux autorités françaises toute information » qui pourrait intéresser sa « commission d’éthique », la justice interne du football mondial.

Selon des sources concordantes, M. Ahmad est, également, l’objet d’une enquête de cette commission d’éthique, ouverte, notamment, suite à une plainte pour « mauvaise gestion » transmise, en mars, à la justice interne de la FIFA par Amr Fahmy.

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