C'est vraiment un sale temps pour l'Afrique. Le continent, malgré les efforts, reste, encore, sous l'emprise des anciennes puissances coloniales et assimilées. L'exemple le plus patent vient du Ghana, pays qui a vu naître le panafricaniste, Kwame N'Krumah, et qui vient de voir mourir, un digne fils appelé, ancien capitaine d'aviation, Jerry Rawlings. Mais, alors que ce pays, qui, traditionnellement, montre la voie à suivre à l'Afrique, il a, malheureusement, vu accéder au pouvoir, il y a 5 ans, l'avocat, Nana Akufo-Addo. Ce dernier est, en fait, un des piliers de la Françafrique, au sein de la CEDEAO, aux côtés de l'incontournable, Alassane Ouattara. La différence, c'est que lui ne se montre pas et ne fait pas de bruit. Il agit quand c'est opportun. Ouattara, au contraire, se veut le champion toutes catégories de la défense des intérêts français en Afrique noire. Il veut qu'on le sache et fait tout pour remplir cette mission. C'est d'ailleurs lui, qui avait montré l'intérêt au président français, Emmanuel Macron, de faire un tour au Ghana, lors de sa visite africaine, le 30 novembre 2017. Ce fut une grande première dans ce pays pour un chef d'Etat français. Macron y était-il allé pour faire du tourisme ? Que non ! Il y était allé pour adouber un nouvel allié de la Françafrique. Et en bon élève, Akufo-Addo a bien managé pour les intérêts de la Françafrique, l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire fin octobre.