INDE/AFRIQUE : Après le président indien, le premier ministre sur le continent

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Le premier ministre indien, Narendra Modi, en visite, en Afrique du Sud (notre photo), s’est entretenu, vendredi, 8 juillet, avec le président sud-africain, Jacob Zuma, dans le cadre de sa tournée africaine, soulignant « les valeurs, souffrances et batailles communes » entre Delhi et Pretoria, qui constituent un « socle solide » pour le commerce entre les deux pays.

Narendra Modi, arrivé, la veille, en provenance du Mozambique, effectue une tournée en Afrique qui le conduira, également, en Tanzanie et au Kenya, ce dernier pays ayant reçu, il y a deux jours, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, venu, lui aussi, lancer une offensive de charme, pour pénétrer le marché africain. La visite du premier ministre indien est destinée à renforcer l’influence économique de New Delhi face au grand rival chinois, déjà, solidement, implanté sur le continent.

« Les échanges combinés (entre l’Inde et l’Afrique du Sud) ont augmenté de plus de 300% au cours des dix dernières années », a souligné le premier ministre indien, après s’être entretenu, vendredi, 8 juillet, avec Jacob Zuma, dans la capitale Pretoria.

Les deux pays ont signé des accords dans le domaine des technologies de l’information et du tourisme, et exprimé leur volonté de travailler ensemble dans les mines, le secteur pharmaceutique et la défense.
L’Inde est, actuellement, le sixième partenaire de l’Afrique du Sud, avec des échanges combinés de 5,3 milliards de dollars pour 2015-2016.

Les deux pays entretiennent, aussi, des liens historiques étroits : Gandhi avait vécu 21 ans, en Afrique du Sud, où il avait fait ses premières armes de défenseur des droits de l’Homme. Sous l’apartheid.

« Nous nous sommes serré les coudes dans notre combat commun contre l’assujettissement racial et le colonialisme », a déclaré Narendra Modi. « Nos valeurs, nos souffrances et nos batailles communes représentent un socle solide pour notre partenariat stratégique », a-t-il estimé.
« Nos dirigeants comme Nelson Mandela et Mahatma Gandhi nous ont apporté la liberté politique. Maintenant, il est temps de s’atteler à la liberté économique », a-t-il ajouté.

« L’Inde a fait campagne de façon virulente contre le colonialisme de l’apartheid », a rappelé, de son côté, Jacob Zuma, actuellement, en campagne des municipales qui risquent de provoquer son éjection du pouvoir en cas de perte de grandes villes comme Johannesburg, Pretoria ou Durban. Rendu impopulaire par des dossiers de corruption, Jacob Zuma pourrait être, bientôt, traduit devant les tribunaux sud-africains.

Vendredi soir, Narendra Modi devait rencontrer la diaspora indienne dans un stade de Johannesburg, alors que l’Afrique du Sud abrite la plus forte communauté d’origine indienne en Afrique, soit, 1,3 million de personnes.

Il est attendu, samedi, 9 juillet, à Durban (Est), où il se rendra dans la maison de Gandhi.
La présence indienne en Afrique est, largement, supplantée par celle de la Chine, dont les échanges avec le continent ont atteint 200 milliards de dollars, l’an dernier. Mais l’Inde gagne du terrain. Incontestablement.

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