PATRIMOINE IMMATERIEL : Le Royaume-Uni devient le 183e Etat à rejoindre la Convention de l’UNESCO

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Vendredi, 12 avril, Lord Parkinson of Whitley Bay, ministre du Royaume-Uni pour les Arts et le Patrimoine, a rencontré la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, afin de marquer la ratification par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Celle-ci sera effective le 7 juin 2024.

« Nous souhaitons la bienvenue au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord en tant que 183e Etat partie à la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette adhésion marque une étape importante dans notre engagement commun à protéger et à transmettre le patrimoine vivant des communautés », déclare la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Créée en 2003, la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel reconnaît les savoir-faire traditionnels, les traditions et expressions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les savoirs et pratiques liés à la nature et à l’univers.

Le Royaume-Uni s’est engagé à dresser un inventaire exhaustif des traditions du pays, y compris des pratiques inspirées par les communautés de la diaspora, et à mieux sauvegarder les plus menacées. Dans cet objectif, le gouvernement du Royaume-Uni a lancé en janvier 2024 une consultation publique relative à la création d’un nouveau registre dans lequel les communautés du pays pourront « nommer leurs traditions locales favorites ».

Au cours des sept dernières années, le rythme des ratifications de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel par les Etats membres s’est accéléré avec l’adhésion de 11 nouveaux pays : l’Angola, les Îles Salomon, le Kiribati, la Libye, Malte, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Marin, Singapour, la Somalie, le Suriname et Tuvalu.

20 ans de protection du patrimoine vivant des communautés

En deux décennies, la Convention a mis en évidence l’importance du patrimoine vivant, a permis à un plus grand nombre de communautés de s’exprimer et est devenue une référence pour les Etats dans la mise en place de politiques et d’institutions, de cadres juridiques, ainsi que, de programmes éducatifs et économiques. Aujourd’hui, 730 éléments sont inscrits sur les Listes et le Registre de la Convention.

L’assistance internationale de la Convention fournit aux Etats des ressources dédiées leur permettant de mettre en œuvre des programmes de sauvegarde, des inventaires communautaires, des actions de sensibilisation, des connaissances spécifiques sur la sauvegarde dans les situations d’urgence et des formations d’experts. Au cours des sept dernières années, cette assistance a été octroyée à des projets issus de plus de 70 pays, pour un montant total de 12,7 millions de dollars. Plus de la moitié de cette aide financière a bénéficié à des Etats africains.

Si d’importants progrès ont été accomplis, de nouveaux défis restent à relever pour assurer la pérennité du patrimoine vivant. Il s’agit notamment de la protection des droits culturels – y compris ceux des communautés autochtones, de l’intégration du patrimoine vivant au système éducatif pour en renforcer la qualité et la pertinence, de l’amélioration des retombées économiques pour les communautés et de l’intégration des connaissances et des pratiques du patrimoine vivant dans l’action climatique. Le soutien du Royaume-Uni et de tous les Etats parties et partenaires de la Convention sera crucial pour y parvenir dans les années à venir.

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