Le 4 mars 2019, le président du Togo, Faure Gnassingbé, lançait, officiellement, le PND (Programme national de développement), à Lomé, en présence de plusieurs partenaires bilatéraux et multilatéraux, dont l’ambition est de faire du Togo, dans les cinq à dix ans à venir, un hub sous-régional dans le domaine des services, de la finance et des transports. On sait, par exemple, que le Togo abrite le siège de deux grandes banques panafricaines, Ecobank et Orabank, mais aussi, le plus grand port en eau profonde de la sous-région ouest-africaine, ainsi qu’une plateforme aéroportuaire, Gnassingbé Eyadèma International Airport où est installée une compagnie aérienne internationale, Asky, qui dessert, pour le moment, plus d’une vingtaine de pays. Les investissements industriels pour valoriser le sous-sol minier ne sont pas en reste. Si le pays fait, largement, appel aux partenaires extérieurs pour assurer son succès, ce qui explique que Lomé ait abrité, sous le patronage du président, Faure Gnassingbé, les 13 et 14 juin 2019, le tout premier Forum de l’investissement Union européenne-Togo, dans le cadre de ce PND, en attendant, l’organisation d’un autre forum, avant la fin de cette année au Brésil, suite à la visite du chef de la diplomatie togolaise, le professeur, Robert Dussey, dans ce pays, il y a quelques jours, les Togolais de l’extérieur, selon le souhait affiché du chef de l’Etat, ne vont être ni écartés, ni ignorés dans ce processus. C’est la raison pour laquelle le professeur, Robert Dussey, a procédé, mardi, 2 juillet, à Lomé, au lancement d’un Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) (notre photo).
Les Togolais savent aller vite : Le ministre des Affaires étrangères, a, en effet, rappelé que le HCTE est lancé, seulement, trois mois après la mise en place de la feuille de route des Togolais de l’extérieur. Le HCTE est « Un projet (qui) traduit l’ambition du président de la République de travailler avec ses compatriotes de l’extérieur main dans la main », a-t-il tenu à souligner avant d’ajouter que le HCTE matérialise une vision de Faure Gnassingbé de fédérer toutes les associations extérieures togolaises de par le monde au sein d’une seule et unique fédération. Car les associations émiettées et disparates ne font l’affaire de personne. Mais rassemblées, elles décuplent leur efficacité et leur capacité d’action.
Le professeur, Robert Dussey, n’a pas manqué de dire que l’initiative de la création du HCTE est une réponse du président de la République à la demande de la diaspora. Ce qui tendrait à démontrer que Faure Gnassingbé est à l’écoute de ses compatriotes, non seulement, de l’intérieur, mais aussi, de l’extérieur dont le chiffre avoisine les deux millions de personnes au bas mot, soit, le quart de la population des Togolais du Togo.
Selon le ministre, le HCTE sera un cadre d’échange entre le gouvernement et la diaspora, qui coordonnera les actions de la diaspora, défendra ses intérêts, et apportera un soutien à chaque fois que nécessité se fera ressentir. Le HCTE, a expliqué le professeur, Robert Dussey, est un « Organe consultatif totalement apolitique et affilié à aucune obédience religieuse, et à but non lucratif ». Cela dit, l’Etat lui donnera toutes sortes de moyens pour faciliter son fonctionnement avec efficacité.
Selon l’expert Diaspora du ministère togolais des Affaires étrangères, Safiou Radji, le HCTE fonctionnera selon les normes tout à fait démocratiques en vigueur. C’est pourquoi ses 77 délégués représentant 53 pays ciblés où vit la plus grande concentration de Togolais, vont être élus selon un système de vote par internet dont les modalités sont disponibles sur le site www.diasporatg.org. 45 de ses délégués seront issus de l’Afrique qui abrite les 2/3 de la population de la diaspora togolaise, 19 seront élus parmi la diaspora européenne, 6 en Amérique et 7 en Asie Océanie.
Tout Togolais ou toute Togolaise sans distinction de quoi que ce soit, pourra compétir. Du 15 juillet au 15 août, il y aura un appel à inscription des votants en même temps qu’un appel à candidature pour être délégué pays ou de circonscription. Du 16 juillet au 15 août, il y aura la validation des électeurs inscrits pour voter dans leur pays de résidence. L’évaluation des candidatures et les short-list des candidats, seront connues entre le 10 et le 15 août. Le 15 août, les listes des candidats par pays et circonscription, seront publiées. La campagne électorale des candidats retenus aura lieu entre le 20 août et le 20 septembre. Du 20 au 30 septembre, le vote électronique aura lieu pour élire les délégués.
Du 1er au 15 octobre, il y aura dépouillement et compilation des résultats tandis que la publication des résultats des 77 délégués du HCTE aura lieu le 15 octobre.
Du 28 au 29 novembre, il sera procédé à l’installation du HCTE, à Lomé, en présence des 77 délégués qui auront été élus.