Le ministre togolais (d’origine française) et constitutionnaliste hors pair, Charles Debbasch, n’est plus. Hospitalisé depuis quelques semaines à Paris, il a fini par rendre l’âme. Il sera inhumé, vendredi, 14 janvier, dans le Sud de la France. Sa disparition est une grande perte pour le droit constitutionnel, mais aussi, pour le Togo, son pays de coeur.
Charles Debbasch était une figure incontournable de la vie politique du Togo. Ancien et plus jeune doyen de France d’une faculté de droit à 33 ans, Charles Debbasch avait servi à l’Université d’Aix-Marseille en France avant de débarquer au Togo à la demande du Sage, Gnassingbé Eyadèma, qu’il conseilla sur le plan du droit et de la science politique jusqu’à sa mort en 2005. Il eut les mêmes responsabilités auprès de son successeur à la tête de l’Etat, Faure Gnassingbé (sur notre photo, le constitutionnaliste et le président Faure Gnassingbé).
Homme de devoir et d’attachement, il refusa de changer sa veste (à la demande de certains barons) quand mourut, subitement, le Sage en février 2005. Il conseilla, par la suite, le pouvoir de transition, ainsi que, le nouveau chef de l’Etat.
Le constitutionnaliste et feu le Sage.
C’était un visage familier au Togo que certains opposants illustres avaient par adopter, tellement, il était sympathique et parlait à tout le monde. Il avait même une épouse togolaise, le ministre et professeur Charles Debbasch.
C’est une page qui se tourne au Togo et le magazine Afrique Education dont il était un lecteur régulier, fait part de ses condoléances bien attristées au chef de l’Etat du Togo, ainsi qu’à la famille du défunt.