Les tonneaux vides font toujours beaucoup de bruit. Et les tonneaux pleins presque pas. C’est le cas du Togo qui fait sa révolution dans le domaine de l’éducation et de la formation, en silence, pas à pas, sans sirène ni trompette. Fin juillet, lors du Sommet mondial sur l’éducation organisé à Londres, le président du Togo, Faure Gnassingbé, avait pu donner sa vision dans le domaine de l’éducation devant une assistance conquise. Il faut noter que le Togo est l’un des premiers pays du continent à expérimenter avant de la mettre en œuvre, la gratuité de l’enseignement. L’expérience a commencé par l’enseignement public, dans le primaire, dans certaines régions, avant d’être étendue à d’autres niveaux scolaires et dans toute la nation. Il faut conclure que l’expérience a été positive car dès cette année scolaire 2021-2022, le gouvernement prendra en charge la totalité des frais scolaires pour les établissements publics du secondaire. Pour le primaire, c’est déjà le cas. La mesure ne concerne pas seulement les élèves dont les parents militent dans les partis politiques de la majorité présidentielle, mais, à tous les élèves, y compris, ceux dont les parents sont des indéboulonnables de l’opposition.
Le gouvernement togolais a annoncé dans un communiqué, la gratuité des frais de scolarité pour les écoles publiques du collège et du lycée, de l’ordre de 6 000 et 12 500 F CFA. La décision de l’Etat est immédiate et s’appliquera donc dès cette rentrée scolaire (sur notre photo Faure Gnassingbé au Sommet mondial sur l’éducation à Londres entouré de quelques ministres venus l’accompagner).
Dans le même élan de solidarité, l’exécutif a décrété prendre en charge pour le mois d’août 2021, la tranche sociale des factures d’eau et d’électricité, soit, une consommation située entre 0 et 10 m3. Appliquée en avril et août de l’année dernière, en plein pandémie du coronavirus, cette mesure avait coûté 10 millions de dollars à l’Etat qui venait, par dessus le marché, d’organiser une coûteuse élection présidentielle fin février 2020.