Le fait que le président, Faure Gnassingbé, ait confié la diplomatie de son pays, non pas à un diplomate de formation, mais à un philosophe professeur d’université, donne des résultats insoupçonnés. Qui l’eût cru au départ ? Outre le fait que la ville de Lomé est, progressivement, devenue la principale place forte de la diplomatie de l’Afrique de l’Ouest, réussissant à supplanter Dakar, en est la preuve. C’est à Lomé, par exemple, que les frères d’Afrique de l’Ouest, embourbés dans des querelles, essaient de trouver des solutions. Le cas le plus patent c’est la gestion par Lomé du dossier sur les 46 militaires ivoiriens, emprisonnés à Bamako, qui en est une des parfaites illustrations (voir notre photo qui illustre la troisième réunion du GST-Mali à Lomé). Quand le colonel Damiba perd le pouvoir par un coup d’état militaire, c’est à Lomé qu’il court se réfugier et pas ailleurs. Lomé est aussi la capitale où on essaie de faire de la prospective afin de contrecarrer, en amont, les problèmes à venir. C’est un laboratoire de recherche de solutions aux maux qui minent le continent. Bref, la philosophie politique du professeur, Robert Dussey, s’exerce, pleinement, dans le secteur d’activité que lui a confié le président, Faure Gnassingbé, qui ne peut en être que très fier.

On ne peut donc pas être étonné de l’action déployée à l’international, sur le plan bilatéral, en 2022. Le pays a poursuivi la dynamique de diversification des partenaires pour soutenir la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale Togo 2025. C’est ainsi qu’en 2022, le Togo a renforcé sa coopération bilatérale avec les pays du Proche et du Moyen-Orient sans laisser de côté ses partenaires traditionnels. Dès le début de l’année, à l’invitation du ministre iranien des Affaires étrangères, Dr. Hossein Amirabdollahiyan, le professeur, Robert Dussey, a effectué une visite de travail à Téhéran où il a eu des entretiens avec le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, et d’autres personnalités des sphères politique et économique. Le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité, du commerce, des investissements, de la santé, de l’agriculture et des mines, a été au cœur des échanges.

Autre pays où la coopération s’est effectuée en toute indépendance et dans la sérénité : Israël où le ministre togolais des Affaires étrangères a effectué une visite officielle, à Jérusalem, du 28 mai au 4 juin 2022, à l’invitation de son homologue israélien, Yaïr Lapid. Objectif : définir de nouveaux domaines prioritaires de coopération, à savoir, l’agriculture et l’irrigation, l’adaptation aux changements climatiques, la sécurité, la santé, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’industrie, les énergies renouvelables, l’éducation et la formation.

Au Pakistan où le ministre s’est rendu du 10 au 12 août 2022, il a mis un accent particulier sur les opportunités d’affaires qu’offrent la plateforme industrielle d’Adétikopé et la volonté du Togo d’affirmer, davantage, sa vocation de hub logistique et de services à travers le renforcement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires et routières. Avec les autorités pakistanaises, le Togo a, également, ouvert des négociations en vue de la signature de plusieurs accords dont un accord d’exemption réciproque de visas au profit des détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

Avec l’Arabie Saoudite, les relations se sont, aussi, revigorées en 2022. Le chef de la diplomatie togolaise a séjourné du 4 au 6 octobre 2022, à Riyad, où il rencontré son homologue, Son Altesse le prince Faisal Bin Fahran Bin Abdallah Al Saud, ainsi que, d’autres membres du gouvernement et des responsables des plus grandes entreprises saoudiennes. Outre la lutte contre le terrorisme, les deux pays ont convenu d’impulser une dynamique nouvelle à leurs relations dans les domaines des investissements, des mines, de l’agriculture et des énergies.

La coopération avec la Türkiye s’est, également, renforcée par l’effectivité de l’ouverture de l’ambassade togolaise, à Ankara, en 2022. Les premières consultations politiques entre nos deux gouvernements, conformément, au mémorandum d’entente signé, l’année dernière, ont eu lieu, à Lomé, le 24 juin 2022. Les travaux ont permis de faire le point de la coopération et d’identifier des actions à entreprendre pour accélérer la conclusion des accords en cours de négociation et la mise en œuvre des partenariats décidés par les deux chefs d’Etat lors de la visite, à Lomé, du président, Recep Tayyip Erdogan, le 19 octobre 2021.

Le directeur général du département des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine et secrétaire général du Forum de suivi de la coopération sino-africaine (FOCAC), Wu Peng, s’est rendu, en juin 2022, à Lomé, où il a annoncé l’annulation de 1,5 milliard de F CFA de la dette togolaise.

L’activité diplomatique du Togo a, aussi, eu des effets bénéfiques en Afrique. En effet, les relations avec le Royaume du Maroc se sont intensifiées, comme en témoigne l’ouverture, en 2022, de l’ambassade du Royaume chérifien à Lomé et l’ouverture d’un consulat général du Togo à Dakhla, en plus de l’ambassade qui existe, déjà, à Rabat. Afin de rapprocher, davantage, les deux peuples, un accord d’exonération de visa d’entrée pour les détenteurs de passeports ordinaires, est entré en vigueur le 09 septembre 2022.

Bref, la diplomatie togolaise, sous la haute impulsion du président, Faure Gnassingbé, est en action. Et de quelle manière !!! Voilà quelques initiatives au niveau bilatéral, qui le prouvent et parmi tant d’autres dont le Togo peut s’enorgueillir en 2022.