La poursuite de la guerre en Ukraine continue de faire émerger l’Afrique comme un continent indissociable des discussions géopolitiques de demain à l’échelle mondiale.
En effet, le fait que les plus grandes puissances occidentales se bousculent entre elles pour sécuriser des alliances stratégiques avec les nations africaines en est la preuve irréfutable.
L’illustration nous étant donnée avec les cas de la Russie et de l’Ukraine qui y ont, à tour de rôle, envoyé leur plus haut diplomate, en l’espace de de trois mois.
Ainsi, après le passage en juillet dernier du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour renforcer l’influence du Kremlin en Afrique, c’était au tour de son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba (sur notre photo avec la ministre sénégalaise des Affaires étrangères), de visiter le continent au courant de ce mois d’octobre.
La réaction du gouvernement ukrainien à cette initiative russe est surprenante, quand on sait que Kiev ne considère pas l’Afrique, puisqu’aucun des prédécesseurs de Kubela n’y avait effectué de visite, contrairement, à Moscou dont la présence dans plusieurs pays de la zone est plus que documentée.
La résultante de ce snobisme de la part des Ukrainiens est perceptible au sein même des populations africaines, qui, pour la plupart, n’ont découvert l’existence de l’Ukraine qu’à cause de la guerre actuelle.
Si Kubela et son président, Volodymyr Zelensky, veulent vraiment se rapprocher de l’Afrique, qu’ils l’intègrent dans leur politique étrangère et commencent à lui donner l’importance qui lui est due.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University)