Chose à peine croyable : le pape, François, a destitué, samedi, 11 novembre, l’évêque américain, Joseph Strickland, un éminent conservateur, pour avoir eu l’habitude de le critiquer et sa manière de conduire l’église. Cette rarissime décision de destituer un haut responsable catholique est intervenue après que François a envoyé deux évêques américains visiter le diocèse de Joseph Strickland au Texas en juin. François cherchait, déjà, les poux dans la tête de son évêque.
«Le Saint-Père a relevé du gouvernement pastoral du diocèse de Tyler (Etats-Unis) Joseph E. Strickland», a annoncé le Vatican. L’évêque d’Austin, Joe Vasquez, a été nommé administrateur apostolique du diocèse, poursuit ce texte sans autre précision. Le Vatican n’a pas précisé ce qui a déclenché la visite apostolique de cet été – que Joseph Strickland a lui-même rendue publique – ni les conclusions qui en ont été tirées.
Mais, Joseph Strickland, nommé par l’ancien pape, Benoît XVI, en 2012, a été l’un des plus éminents critiques du pape François. Le pape argentin, âgé de 86 ans, a cherché à rendre l’église plus ouverte aux différents points de vue. Mais, il s’est heurté à une vive opposition de la part de ses détracteurs, notamment, aux États-Unis, qui l’ont accusé de semer la confusion et de ne pas respecter les croyances fondamentales des catholiques.
Dans un message publié au début de l’année sur X (ex-Twitter), Joseph Strickland a accusé le pape de «saper le dépôt de la foi». Dans un blog publié sur son site web en septembre, l’évêque a répondu aux rumeurs selon lesquelles le Vatican l’encourageait à démissionner. «Je ne peux pas démissionner de mon poste d’évêque de Tyler, car cela reviendrait à abandonner le troupeau dont j’ai la charge», a-t-il écrit.
«J’ai également dit que je respecterai l’autorité du pape François s’il me démet de mes fonctions d’évêque de Tyler», a-t-il écrit. «J’aime Jésus-Christ et l’église catholique qu’il a établie. Mon seul désir est de dire sa vérité et de vivre la volonté de Dieu au mieux de mes capacités», a-t-il écrit. Le diocèse de Tyler a annoncé samedi sur son site internet la décision du Vatican de révoquer l’évêque en affirmant : «Notre travail en tant qu’église catholique dans le Nord-Est du Texas continue».
L’homosexualité dans l’église, le célibat des prêtres, le mariage entre personnes de même sexe dans l’église, etc. Voilà quelques sujets très chers à François que beaucoup dont son prédécesseur, ne veulent pas entendre parler. Conclusion, le pape progressiste qui venait au Vatican avec l’ambition d’ouvrir réellement l’église catholique au monde d’aujourd’hui, s’est heurté à la réticence de ses propres évêques et cardinaux, qui, au nom du modernisme, ne veulent pas tuer leur église.