Solidarité pour le même combat anti-impérialiste oblige ! La Syrie (qui sait ce que c’est que l’ingérence occidentale dans un conflit) vient d’adresser un message de soutien à Nicolas Maduro, victime d’une tentative de coup d’état fomenté par l’opposant, Juan Guaido, avec le soutien actif des Américains. Le successeur du camarade Chavez bénéficie de l’accompagnement des Russes qui sont en train d’établir une base, à Caracas, afin d’apporter toute la protection nécessaire au président vénézuélien, comme ils l’avaient apporté, hier, au président syrien, Bachar al-Assad. Conséquence, on peut avancer sans risque de se tromper que Nicolas Maduro restera en place et que toute solution future au Venezuela se fera avec lui et non sans lui. N’en déplaise à Pompeo, le très radical secrétaire d’Etat de Trump, et aux 50 pays qui ont osé apporté leur soutien politique à un putschiste.
Nicolas Maduro a affirmé, mardi, 30 avril, que l’«escarmouche putschiste» de soldats qui ont fait défection pour rallier l’opposant, Juan Guaido, avait été mise en échec, tout en annonçant des «poursuites pénales» contre les responsables. Dans une allocution à la radio et à la télévision d’un peu moins d’une heure, il a félicité les Forces armées pour avoir «mis en échec le petit groupe qui comptait répandre la violence à travers cette escarmouche putschiste».
Cinq soldats et trois policiers ont été blessés par balle lors des heurts avec des manifestants pro-Guaido, survenus après que ce dernier a revendiqué le soutien d’un groupe de «militaires courageux». Pour le gouvernement vénézuélien, ce soulèvement est une «tentative de coup d’état». «Ceci ne saurait rester impuni, j’ai parlé au procureur général. J’ai désigné trois procureurs (…) qui sont en train d’interroger toutes les personnes impliquées», a déclaré le président, Nicolas Maduro, flanqué du ministre de la Défense, le général, Vladimir Padrino, et de plusieurs responsables civils et militaires. Toute la hiérarchie civile et militaire fait bloc autour du président du Venezuela et refuse de laisser place à la division. Actuellement, les procureurs «lancent des poursuites pénales pour les graves délits commis contre la constitution, l’état de droit et le droit à la paix», a-t-il poursuivi.
Selon le chef d’Etat, qui revendique l’héritage politique du défunt président Hugo Chavez (1999-2003), les soldats factieux entendaient provoquer une «tragédie», avec «50, 100 ou même 200 morts». Mais, ils ont, largement, échoué. Toujours est-il que «Toutes les bases militaires étaient en alerte, loyales à la révolution, au commandant en chef et à la constitution», a-t-il affirmé.
Nicolas Maduro a, en outre, démenti les propos du secrétaire d’Etat américain, le très radical, Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA, qui a affirmé que le président comptait fuir le Venezuela pour se rendre à Cuba. Voilà qu’il utilise les méthodes (mensongères) de la CIA à la tête du département d’Etat. Le Congrès devrait s’en occuper. Mais auparavant, Maduro lui a adressé une réponse toute teintée d’ironie : «Mike Pompeo a dit que (..) Maduro disposait d’un avion prêt à l’emmener à Cuba et que les Russes l’en ont sorti et qu’ils lui ont interdit de quitter le pays. Monsieur Pompeo, je vous en prie, quel manque de sérieux», s’est juste amusé Nicolas Maduro.
A Moscou, on se marre, aussi, d’un tel amateurisme des responsables américains.