VICTOIRE DE DONALD TRUMP : A quelque chose malheur est bon pour les « pays de merde »

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Contrairement aux sondages qui, au mieux des cas, annonçaient des scores au coude à coude entre les deux candidats, quand ce n’était pas carrément en faveur de la démocrate, Kamala Harris, le verdict des urnes de la présidentielle du 5 novembre a été implacable pour cette dernière. Kamala Harris, en effet, a été battue à plate couture par son rival républicain, Donald Trump, aussi bien, pour ce qui concerne le vote des grands électeurs que celui du suffrage populaire.

Pluie de félicitations pour Donald Trump depuis l’annonce de sa victoire (sur notre photo avec son épouse Melania). L’être humain aime s’afficher à côté du vainqueur. N’étant pas né de la dernière pluie, le républicain sait qui souhaitaient sa victoire ( le premier ministre israélien, le premier ministre hongrois, les présidents russe et nord-coréen, etc) et qui souhaitaient sa défaite (les pays européens membres de l’OTAN à commencer par la présidente de la Commission de l’Union européenne, le président ukrainien, la Chine, le chef du régime iranien et bien d’autres).

Donald Trump qui n’est pas un caméléon avait annoncé la couleur pendant la campagne : fin de l’immigration (les Américains vont renvoyer les 11 millions d’immigrés illégaux dont les « Haïtiens qui mangent les chiens ») et construction du reste des 2.300 kilomètres de son mur que Joe Biden avait laissé à l’abandon, hausse vertigineuse des droits de douane de 10 à 25%, baisse des impôts pour les Américains, rapatriement des soldats américains de tous les fronts militaires de par le monde, arrêt de la déstabilisation des pays que Washington juge hostile, arrêt du financement de la guerre en Ukraine, Redressement de l’économie en visant la prospérité des Américains, baisse drastique des financements à l’OTAN, etc.

Qu’en est-il des « pays de merde » d’Afrique ?

Trump ne donnera pas des leçons de démocratie aux pays africains. Il pense que les dirigeants qui durent au pouvoir sont à maintenir en place car ils ont le mérite de garder leur pays en paix et de ne pas demander l’assistance internationale pour quoi que ce soit, et donc, ils ne doivent pas être dérangés. Il ne faut s’occuper que des pays qui rencontrent les problèmes et non créer des problèmes à ceux qui n’en ont pas au nom des valeurs dites démocratiques des Etats-Unis.

D’autre part, il va conserver l’AGOA que créa Bill Clinton en mai 2000 pour encourager l’importation sans droits de douanes des produits africains sur le marché américain. Cet accord, qui expire en septembre 2025, sera renouvelé mais il n’est pas sûr et certain que son administration puisse reconduire les 34 pays (sur les 55 que compte l’Afrique) qui en bénéficient actuellement.

Donald Trump aura vaincu l’adversité pour s’imposer. Bravo à lui qui donne un exemple de résilience aux Africains qui ne doivent jamais abdiquer à cause des difficultés.

Ayant accusé l’administration Obama d’avoir créé l’Etat islamique (Daesh) via l’OTAN afin de créer des désordres ici et là dans le monde et préserver, de cette façon, les intérêts américains, on ne sait pas si Donald Trump sifflera la fin de cet odieux partenariat qui fait tellement du mal à l’Afrique. On rappelle que la mort du leader Kadhafi en 2011 fut décidé par le couple Barack Obama/Hillary Clinton et soutenu activement par le Français, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre britannique de l’époque, David Cameron. Les conséquences de cet assassinat sont telles que personne n’arrive plus à éradiquer le djihadisme qui s’est répandu dans tout le Sahel et au-délà. Quelle sera la politique de Donald Trump à l’endroit des djihadistes de l’Etat islamique qui déstabilisent les « pays de merde » ?

Le souhait des Africains, c’est accepter d’être traités de « pays de merde », qui ne font l’objet d’aucune ingérence de la part de l’Amérique de Trump. Bref, une Afrique aux Africains, qui choisissent, eux-mêmes, leurs partenaires en fonction de leurs propres critères et leurs intérêts. Il n’y aurait pas meilleure attitude du futur nouveau chef de la Maison Blanche à l’endroit d’une Afrique qui demande à rester souveraine dans ses choix pour prendre son destin en main, que celle-là.

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