Le chef de l’Etat zambien, Edgar Lungu, a annoncé, vendredi, 27 décembre, une baisse de son salaire et de celui de ses ministres, pour tenter d’atténuer la colère de la population après une forte augmentation des tarifs de l’électricité et des carburants.
Les tarifs de l’électricité pour les particuliers vont en effet bondir de 115% à compter du 1er janvier, a annoncé, jeudi, 26 décembre, l’agence de régulation de l’électricité. Ceux de l’essence et du gazole ont augmenté, avec effet immédiat, de 10% et 11% respectivement, provoquant des réactions outrées des usagers sur les réseaux sociaux.
Vendredi, 27 décembre, la présidence zambienne a réagi en annonçant une baisse de «15 à 20%» des salaires du chef de l’Etat et de ses ministres afin «d’amortir l’impact pour les citoyens de l’augmentation des tarifs des carburants et de l’électricité». Autant l’augmentation de ces tarifs était «inévitable, autant il était nécessaire d’atténuer son impact», a estimé la présidence.
Le principal opposant zambien, Hakainde Hichilema, a jugé «insignifiante» la baisse du salaire du président. Il s’agit d’«une goutte d’eau dans un océan», a-t-il estimé sur son compte Twitter. Selon lui, l’augmentation des tarifs de l’électricité est le résultat «de l’échec de Zesco», la compagnie nationale d’électricité rongée par la «corruption».
Jeudi, l’agence de régulation de l’énergie avait donné son feu vert à Zesco pour augmenter ses tarifs, compte tenu des «graves problèmes financiers» que le groupe public rencontre.
La nouvelle année commence mal pour les Zambiens.