Une chose est de chercher à déloger Camarade Bob de son fauteuil présidentiel, ce qui a été fait, avec succès, sans effusion de sang. Une autre de faire mieux que lui, notamment, dans le domaine de l’économie où le sabotage de Londres avait eu raison des ressorts de la jeune économie du pays. Emmerson Mnangagwa est, désormais, l’homme fort du Zimbabwe. Il ne possède pas de remède miracle pour apporter la prospérité au pays. Issu du système précédent, il compte les mêmes ennemis que son prédécesseur. Cela dit, en homme politique qui a montré qu’il pouvait être très rusé, il se doit de proposer des solutions pour sortir l’économie de l’ornière. Pour cela, il souhaite, avant toute chose, l’unité du pays. L’opposition, qui est déçue de la formation de son premier gouvernement, ne s’inscrit pas dans sa démarche.
Le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagw (notre photo), a appelé la population du pays « à l’unité » pour « relancer l’économie » de son pays en ruines après le règne de Robert Mugabe, lundi, 4 décembre, au cours de la prestation de serment de son gouvernement.
« Je veux qu’ils (les Zimbabwéens) soient unis, nous devons relancer l’économie », a déclaré le président au palais présidentiel.
« Je pense que mon équipe va relever le défi », a-t-il ajouté, ajoutant que son gouvernement avait pour mission « de finir le mandat du président précédent pour une période de six à sept mois ».
Emmerson Mnangagwa, ancien proche de Robert Mugabe, a été investi chef de l’Etat le 24 novembre, trois jours après la démission de l’homme fort du pays pendant trente-sept ans.
Le principal défi du nouveau chef de l’Etat consiste à relancer l’économie, en crise depuis une réforme agraire lancée au début des années 2000, et sabotée par le gouvernement britannique.
Plus de 90% de sa population est officiellement au chômage et le pays manque cruellement de liquidités.
Dans un souci de ramener de l’argent frais au Zimbabwe, le président Mnangagwa a lancé la semaine dernière un ultimatum de trois mois aux entreprises et aux particuliers pour rapatrier tous les capitaux illégalement sortis du pays.
M. Mnangagwa est vivement critiqué pour avoir nommé des militaires et des membres de la vieille garde de Robert Mugabe dans son gouvernement, des mesures qui pourraient refroidir les ardeurs des investisseurs. L’opposition en est très mécontente, après avoir demandé, sans succès, un gouvernement d’union nationale.
Les militaires retenus dans la nouvelle équipe ont notamment un passé extrêmement sulfureux.
Des élections présidentielle et législatives sont prévues d’ici août 2018 au Zimbabwe. La Zanu-PF a désigné M. Mnangagwa comme son candidat à la fonction suprême.
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Demande d’unité nationale.